Le sommet du G7 se tient du 13 au 15 juin 2024 à Borgo Egnazia, dans la région des Pouilles en Italie. L'Italie accueille les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés, avec pour objectif de renforcer leurs relations avec les pays en développement et de discuter des grandes crises, notamment la guerre à Gaza et en Ukraine. Les principales questions abordées au cours des six séances de travail du sommet du G7 sont les suivantes : l'Afrique, le changement climatique et le développement, la situation actuelle au Moyen-Orient, la migration, l'intelligence artificielle et l'énergie, l'Afrique et la région méditerranéenne.
Il y aura aussi des sessions sur la crise climatique, avec une pression accrue pour accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Une session sera dédiée l'intelligence artificielle, qui sera abordée par le pape François. Le pape François a appelé il y a quelques mois à une régulation mondiale de l'intelligence artificielle, avertissant de ses dangers pour l'éthique et les droits humains. C'est la première fois qu'un pape participera à un sommet du G7. La migration et la sécurité des frontieres dans la méditerranée sera au cœur de ce sommet et sera discutée durant les réunions. Rappelons que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a signé trois accords en avril avec la Tunisie lors d'une visite officielle. Ces accords, qui s'inscrivent dans un plan européen plus large pour renforcer la capacité de la Tunisie à limiter la migration vers l'Europe, incluent un soutien budgétaire, un accord sur l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, ainsi qu'une ligne de crédit spéciale pour les petites et moyennes entreprises. L'Italie aidera la Tunisie avec 105 millions d'euros en liquidités et lignes de crédit.
Selon le ministère italien de l'Intérieur, au moins 16.090 migrants sont arrivés de manière irrégulière en Italie entre le début de l'année 2024 et le 15 avril, ce qui représente une diminution de 51,97 % par rapport à la même période en 2023, où 33.499 personnes avaient atteint les côtes italiennes par voie maritime.
L'Afrique et la Méditerranée, deux questions clés de sécurité nationale, occuperont une place importante au sommet. Giorgia Meloni devrait développer sa politique étrangère phare, le Plan Mattei, visant à positionner l'Italie comme un hub énergétique majeur entre l'Europe et l'Afrique pour stimuler la croissance en Afrique et, par conséquent, réduire l'immigration vers l'Europe. Une autre session portera sur le Moyen-Orient, où la guerre contre Gaza devrait dominer les discussions. La présidence italienne a également invité des dirigeants de douze pays et de cinq organisations internationales à participer à certaines sessions de travail du sommet. Pour faire face aux critiques selon lesquelles les membres permanents du G7 forment un club exclusif, une série d'autres dirigeants mondiaux ont été invités, notamment de Turquie, d'Arabie Saoudite et d'Algérie, dans le but d'élargir le consensus mondial. Parmi les invités figurent Mohamed bin Zayed des Emirats Arabes Unis, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le roi Abdallah II de Jordanie et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
De l'Union européenne, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen seront présents. Notons que l'inclusion d'un langage sur l'importance de préserver et d'assurer un accès sûr et légal à l'avortement et aux soins post-avortement a été opposée par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui préside actuellement le G7. Une communiqué sera adopté samedi qui collecte les positions des parites sur les différentes questions abordées de la sécurité à la migration aux changements climatiques.