Le président de la République a appelé l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à assumer ses responsabilités quant au respect des dispositions de l'article 89 de la constitution. Il s'agit de l'article fixant les conditions de candidature à la présidence de la République. Selon un communiqué publié tard dans la soirée de vendredi 8 juin 2024, le chef de l'Etat, Kaïs Saïed s'est entretenu avec le président de l'Isie, Farouk Bouasker au sujet des élections tenues en Tunisie. Il a rappelé que La Tunisie avait respecté et honoré ses engagements à ce niveau, notamment au sujet des dates de tenue des élections. « La Tunisie a respectée toutes les dates durant lesquelles le peuple tunisien, détenteur de la souveraineté, avait exprimé sa volonté, que ce soit lors du référendum sur le projet de constitution à la date du 25 juillet 2022, précédé de la consultation nationale, ou lors des élections des membres de l'Assemblée des représentants du peuple, puis des élections des membres du Conseil national des régions et des districts », a ajouté la même source. Le président a, également, insisté lors de cette rencontre sur le rôle de l'Isie et sa responsabilité quant à l'application des dispositions de la constitution et de la loi électorale. Le communiqué a évoqué l'exemple de l'article 89 de la constitution liée aux conditions de candidature à la présidence, mais aussi, des sanctions et peines encourues en cas de non-respect de la loi.
Notons qu'une élection présidentielle est supposée avoir lieu d'ici l'automne 2024. La porte-parole de l'Isie, Mohamed Tlili Mansri avait évoqué les dates pouvant correspondre à la tenue de celle-ci. Il s'agirait du 6, 13 ou 20 octobre 2024. Néanmoins, et à près de quatre mois de cette supposée élection aucune date n'a officiellement été annoncée. L'Isie a indiqué que l'annonce d'une date exacte était tributaire de la publication par le président de la République, Kaïs Saïed du décret de convocation des électeurs.
Pour rappel, voici l'énoncé de l'article 89 de la constitution de 2022 : « La candidature au poste de président de la République est un droit reconnu à tout Tunisien ou tunisienne, qui n'est pas titulaire d'une autre nationalité, né(e) de père et de mère, de grands-pères paternels et maternels tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité. Le candidat ou la candidate doit être, au jour du dépôt de sa candidature, âgé (e) de quarante ans au moins et jouir de ses droits civils et politiques. La candidature est présentée à l'Instance supérieure indépendante pour les élections selon les modalités et conditions prévues par la loi électorale ».