Le président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi a affirmé que la priorité était la libération des détenus politiques et le retour vers un processus démocratique. Il a assuré que ces derniers ne comptaient ni renoncer ni se laisser abattre. Dans une déclaration accordée au journal « Al Araby » samedi 16 mars 2024 lors d'un rassemblement sur les marches du Théâtre municipal de Tunis, Ahmed Nejib Chebbi a indiqué que la Tunisie s'apprêtait à la tenue d'une élection présidentielle alors que tous les indicateurs étaient au rouge et que la crise économique et sociale persistait.
Lors d'une allocution prononcée durant ce rassemblement, le secrétaire général du mouvement Ennahdha, Ajmi Lourimi a expliqué que cet événement avait pour but de saluer les militants, blogueurs et activistes se trouvant en prison. Il a, aussi, exprimé son soutien envers leurs familles et proches. Rappelant que la Tunisie s'apprêtait à fêter son indépendance, Ajmi Lourimi s'est interrogé sur la vérité quant aux acquis et les réalisations de la Tunisie. Il a conclu que le bilan était décevant. Le secrétaire général d'Ennadhah a indiqué que la Tunisie s'apprêtait à réaliser un bond en avant et que l'expérience tunisienne était un modèle démocratique. D'après lui, les mesures annoncées à la date du 25 juillet 2021 ont stoppé un processus de croissance. Il a insisté sur l'importance de l'unité nationale dans le sauvetage du pays.
De son côté, le porte-parole d'Ennahdha, Imed Khemiri a indiqué que toutes les manifestations organisées par le Front de salut national avaient pour but d'appeler à la libération des détenus politiques. Il a assuré que le front continuera à militer pacifiquement, s'opposera aux arrestations à caractère politique et rejettera la répression.
Pour rappel, la liste des détenus comporte les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chaïma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.