Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rendu public un communiqué, samedi 30 décembre 2023, appellant tous les journalistes, ainsi que toutes les forces libres de notre pays, à participer au rassemblement devant le tribunal de première instance de Tunis le lundi 1er janvier 2024, à partir de 10 heures du matin. Cette manifestation vise à demander la libération immédiate du collègue Zied El Heni, qui a été détenu en violation flagrante des procédures légales régissant les poursuites contre les journalistes. La manifestation vise également à mettre fin à l'injustice qui n'honore ni notre pays ni notre peuple. Pour sa part, le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a exprimé sa solidarité envers le journaliste Zied El Heni, actuellement en détention provisoire suite à une déclaration médiatique en vertu du regrettable décret 54, appelant à sa libération sans condition. Le FTDES soutient les efforts du SNJT dans la défense des journalistes tunisiens confrontés à des séries de procès pour leurs opinions et à des pressions visant à restreindre la liberté de la presse, de l'expression, et à entraver le travail journalistique en Tunisie. Il renouvelle son appel à l'abrogation du décret 54, que les forces de sécurité et judiciaires exploitent pour instaurer un climat d'intimidation et des poursuites pour opinion, touchant des journalistes, des activistes, des syndicalistes, des avocats, dans le but de les réduire au silence. Le forum appelle les forces vives du pays à se mobiliser et à s'unir pour faire face à la vague d'arrestations et de pressions qui vise tout le monde. Le ministère public a décidé, aujourd'hui même, de prolonger la détention en garde à vue du journaliste Zied EI Heni de 48 heures, apprend Business News. Zied El Heni a été placé en garde à vue, jeudi 28 décembre 2023. Dans la journée, il avait été convoqué par la 5e brigade de la Garde nationale de la caserne d'El Aouina. Il a été informé de sa convocation le jour-même par des policiers venus à son domicile. Il a comparu en tant qu'accusé à cause de ses déclarations à propos de la ministre du Commerce lors d'une émission sur IFM. Il a été traduit conformément aux dispositions du décret 54. La peine qu'il encourt peut aller jusqu'à dix ans de prison.