Le comité de défense de la présidente du PDL (Parti destourien libre), Abir Moussi a tenu ce mardi 12 décembre 2023, une conférence de presse pour revenir sur l'affaire et présenter les derniers développements. L'avocat Ali Bejaoui a déclaré que les autorités pénitentiaires ont tardé à fournir des soins médicaux à Abir Moussi et à la soumettre à des médecins spécialistes, considérant cela comme une violation grave sur les plans légal et humain, ainsi qu'une corruption administrative. Il a souligné que l'état de santé d'Abir Moussi s'est détérioré et que ses demandes n'ont été prises en compte que récemment, suite à des appels urgents du comité de défense et à la suite de l'examen des caméras de surveillance de la prison où elle est détenue. De son côté, le membre du comité de défense, Karim Krifa, a appelé le ministère de la Justice à fournir des informations sur l'expert désigné pour mener les expertises dans l'affaire d'Abir Moussi et de prouver qu'il est bien répertorié dans la liste des experts judiciaires. Il a précisé que le comité de défense signalera des cas d'usurpation d'identité dans ce dossier au ministère et au doyen des juges d'instruction. Karim Krifa a expliqué que les résultats des laboratoires de l'Etat tunisien, chargés des tests et de l'examen du téléphone de la présidente du parti, Abir Moussi, étaient favorables à sa cliente. Cependant, le parquet a chargé un troisième expert, selon les recherches et l'enquête effectuées par le comité de défense, qui ont révélé qu'il n'était pas répertorié dans la liste des experts judiciaires et qu'il travaillait pour une société non résidente sur le territoire tunisien. De plus, il n'était pas résident en Tunisie mais en France, en violation de la loi sur les experts judiciaires. Il a ajouté que le traitement des données personnelles d'Abir Moussi par une personne physique sans son autorisation constitue une violation claire de l'article 57 de la loi sur la protection des données personnelles, qui interdit la transmission de données personnelles à des tiers sans le consentement de la personne concernée. Il a demandé au ministère de la Justice de clarifier cette question.