Le professeur universitaire d'économie, Ridha Chkoundali a considéré que la baisse du déficit de la balance commerciale résultait d'un quasi-arrêt de l'importation et d'une forte baisse des exportations. Il a, aussi, affirmé que cette baisse confortait les réserves de la Tunisie en devise ayant atteint 113 jours. Dans une publication Facebook du 25 août 2023, Ridha Chkoundali a indiqué que le déficit de la balance commerciale avait enregistré une baisse de 3,5 milliards de dinars durant les sept premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022. Le déficit est passé de 13,7 milliards de dinars durant les sept premiers mois de 2022 à 10,2 milliards de dinars pour la même période de 2023. Le professeur universitaire en économie a précisé que l'évolution des importations durant les sept premiers du mois de 2023 avait atteint seulement les 0,3%. Ce chiffre était de l'ordre de 31,5% pour la même période de 2022. Pour ce qui est des exportations, celles-ci ont évolué de 11,1% durant les sept premiers mois de 2023 alors que la même période de l'année précédente avait témoigné d'une progression de 23,1%. « L'arrêt des importations a principalement touché les énergies (évolution de 0,6%) et les matières premières nécessaires à la production (évolution de -3,7%). Ceci explique le recul de la croissance économique durant le deuxième trimestre de cette année (-1,3%) », a-t-il écrit. Ridha Chkoundali a, aussi, expliqué la baisse générale des exportations par la baisse des produits énergétiques de 28,8% et des phosphates de 5,4%. D'un autre côté, les exportations de produits agricoles, de textile, habillement et cuir et des industries mécaniques et électriques ont enregistré des hausses respectives de 13,6%, de 13,3% et de 19,4%. Concernant les échanges par pays, Ridha Chkoundali a rappelé que le déficit de la balance commerciale résultait principalement du déficit enregistré avec la Chine (4,8 milliards de dinars), la Russie (3,7 milliards de dinars), l'Algérie (2,5 milliards de dinars), la Turquie (1,7 milliard de dinars). À cette liste, s'ajoutent l'Ukraine (0,8 milliard de dinars), le Brésil (0,8 milliard de dinars), l'Egypte (0,6 milliard de dinars) ou encore la Grèce, l'Arabie Saoudite et les USA (0,4 milliard de dinars chacune). Le professeur en économie a rappelé que la balance commerciale avec la France avait enregistré un excédent de 3,2 milliards de dinars, de 1,9 milliard de dinars avec l'Allemagne, de 1,2 milliard de dinars avec la Libye, de 0,5 milliard de dinars avec l'Italie et de 0,2 milliard de dinars avec le Maroc. Ridha Chkoundali a affirmé que les pays du groupe du Brics ont cumulé, à eux seulement, un déficit commercial important de 10,9 milliards de dinars. Dans sa publication Facebook, le professeur universitaire a inclus un tableau comportant une liste des produits faisant l'objet de déficit au niveau des échanges commerciaux. On y trouve en tête du classement les houilles (charbons), pétroles et dérivés avec un déficit de 6,1 milliards de dinars, suivis des céréales avec un déficit de 2,6 milliards de dinars et des matières plastiques avec un déficit de 1,7 milliard de dinars. Pour ce qui est des produits réalisant un excédent, le top trois comporte les machines et appareils électriques avec 4 milliards de dinars, les graisses, huiles et cires avec 1,8 milliard de dinars et les vêtements et accessoires en bonneterie avec 1,2 milliard de dinars.