La situation explosive au Niger a des impacts directs sur toute la région et notamment sur la Tunisie. C'est ce qu'a expliqué, mercredi 23 août 2023, le président du Tunisia Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri.
Au micro de Wissal Kasraoui, dans la Matinale de Shems FM, M. Jaziri a soutenu que les récents événements au Niger posent une grosse problématique. « On espère qu'il n'y aura pas d'interventions militaires au Niger car cela peut impacter négativement toute la région, et notamment la Tunisie, l'Algérie et la Libye, avec une hausse de la migration clandestine », a-t-il indiqué. Et de souhaiter l'endiguement de ce flux et le rapatriement des migrants clandestins. Pour lui, il faut plus de coordination avec l'Algérie et la Libye pour sécuriser les frontières tunisiennes, à cet effet. Anis Jaziri a, en outre, appelé les pays européens à aider la Tunisie pour le refoulement de ces clandestins, car cela coûte énormément cher : un poids énorme que ne peut pas supporter la Tunisie seule. Et de souligner dans ce cadre que l'Union africaine n'est pas en train de jouer son rôle.
En réponse à l'interrogation de l'animatrice, le président de TABC a précisé que le Niger représentait une opportunité d'affaires importante, étant une plateforme vers tous ses pays frontaliers et vers un marché de 400 millions de personnes. En effet, le pays partage des frontières terrestres avec ses sept pays voisins : l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Nigeria et le Tchad. L'idée était que la Tunisie et la Libye mettent en place un corridor commercial : la destination des marchandises tunisiennes et libyennes serait la plateforme nigérienne, qui fera par la suite le dispatching sur ses pays frontaliers, a-t-il expliqué.