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Tabagisme : la prévention coûte moins que les soins de santé
Publié dans Business News le 26 - 05 - 2023

Le tabagisme est un véritable fléau pour la santé publique. Les soins coûtent des sommes faramineuses à la Tunisie où l'incidence de l'épidémie de tabagisme est relativement élevée. Ce sont deux milliards de dinars selon les chiffres de 2019 (dernières statistiques disponibles, ndlr) que le gouvernement dépense chaque année pour soigner les patients souffrant de maladies liées au tabac ; maladies cardiovasculaires et cancers, notamment, soit le double de ce que la trésorerie perçoit de la Régie nationale du tabac et des allumettes (RNTA). Celle-ci a contribué au budget de l'Etat en versant la somme de 1.449,7 millions de dinars en 2021.
« On estime que 22% de la population adulte sont fumeurs (2019) », indique Dr. Zoubeir Chater, médecin nutritionniste et diététicien, lors d'une table ronde sur la réduction des risques pour lutter contre le tabac, organisée mardi 23 mai 2023, par Med.tn.
Pour réduire les dépenses de prise en charge des patients souffrant de maladies liées au tabac, l'Etat devrait penser à mettre en place une stratégie globale pour lutter contre le tabagisme, souligne le maître de conférences et spécialiste en cardiologie, Dr Dhaker Lahidheb, également invité de la table ronde. « 13.200 personnes décèdent chaque année en Tunisie ; dont 50% des suites de maladies cardiovasculaires liées au tabac ».
Or, à ce jour, la réglementation tunisienne en termes de prévention et de lutte contre cette épidémie demeure laxiste et inefficace. Le décret n°98-2248 interdit de fumer dans de nombreux lieux publics, tels que les écoles, les établissements de santé, les établissements religieux et les bâtiments gouvernementaux, cafés et restaurants… Son application sur le terrain laisse, elle, à désirer. Plusieurs de ces endroits disposent de zones réservées aux fumeurs et, pourtant, l'interdiction de fumer ailleurs est bravée sans scrupule.
En termes de surtaxation des produits tabagiques, la Tunisie reste, aussi, relativement permissive en comparaison avec certains pays, en Europe notamment, où le tabac est presque inaccessible pour une certaine catégorie de classes sociales, de par son prix extrêmement élevé. Aucune loi n'interdit, par ailleurs, la vente des produits tabagiques aux mineurs, contrairement à ce qui se passe en Angleterre à titre d'exemple, où il faut présenter une pièce d'identité attestant que le détenteur à plus de dix-huit ans pour se procurer un paquet de cigarettes.
Côté avertissements sur les paquets de cigarettes, il faut encore attendre. La pratique commence tout juste à s'installer dans le pays. Les fabricants de tabac ont jusqu'au 31 décembre 2023 au plus tard pour se conformer à la décision fixant les modalités d'inscription des mentions qui doivent être portées sur la couverture extérieure des paquets et des emballages contenant des produits de tabac exposés directement au consommateur.
Pour ce qui est des produits alternatifs considérés moins nocifs, la situation est plus compliquée. L'absence de réglementation sur la distribution de ce type de produits – patchs de nicotine et tabac chauffé, entre autres – en plus de leur rareté sur le marché tunisien, décourage les personnes qui souhaitent arrêter de fumer. Les produits alternatifs au tabac classique sont, pourtant, connus pour être efficace en période de transition. Le processus de sevrage tabagique peut, en effet, s'opérer plus facilement si le fumeur a recours accès aux produits alternatifs dans le cadre d'un protocole thérapeutique qui inclut bien évidemment l'accompagnement psychologique. « Le tabac est hautement addictif au même titre que certaines drogues telles que la cocaïne », affirme Dr Yousra Jemli, addictologue, psychiatre et psychothérapeute.
L'utilisation de produits alternatifs au tabac classique est devenue monnaie courante dans plusieurs pays scandinaves où les stratégies de lutte contre le tabagisme sont considérées un modèle à suivre. L'intérêt croissant pour ses produits vient de leurs effets moins néfastes sur les utilisateurs. Ces produits, dits à risque réduit, sont considérés potentiellement moins nocifs de par une exposition moindre aux produits chimiques toxiques que génère la combustion du tabac, tel que le goudron ou encore le monoxyde de carbone.
En plus des cigarettes électroniques, connues sous le nom de vapes, il existe aujourd'hui d'autres produits alternatifs à base de tabac chauffé (comme IQOS). Conçus pour chauffer le tabac à une température inférieure à celle de la combustion, ces produits offrent davantage de flexibilité pour les fumeurs qui souhaitent réduire leur consommation de nicotine progressivement sans basculer dans un processus de sevrage brutal.


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