Les conditions de détention de l'avocat Lazhar Akremi sont « lamentables pouvant être assimilés à de la torture psychologique ». C'est ce qui ressort du témoignage de sa consoeur Ines Harrath, qui lui avait rendu visite, mercredi 22 février 2023, au siège de l'unité nationale d'enquête dans les crimes terroristes. Ines Harrath assure que Lazhar Akremi garde un moral d'acier malgré ces conditions de détention. « Il n'a aucun endroit où s'allonger, même par terre. Il n'a pas la possibilité de se laver et ne bénéficie pas du même droit que les autres détenus à la promenade. Outre le fait qu'il reste enchaîné pendant des heures à une chaise après chaque visite de son comité de défense avant d'être ramené à sa cellule ».
Ines Harrath ajoute : « Il m'a raconté comment sa maison a été fouillée le lundi 13 février 2023 et qu'on lui a indiqué qu'il sera convoqué pour comparaître devant le juge d'instruction conformément aux procédures régissant le métier d'avocat. Les forces de sécurité se sont retirées puis elles sont revenues une heure plus tard pour l'arrêter. Il considère que des pressions ont été exercées pour violer la loi ».
L'avocate assure que Lazhar Akremi est parfaitement conscient de l'objectif derrière sa détention, qui n'est autre que de le soumettre et casser sa volonté, chose qui n'arrivera jamais, selon lui.