Le Parti destourien libre (PDL) a lancé, dans un communiqué daté de jeudi 12 janvier 2023 et signé par sa présidente Abir Moussi, un appel urgent au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) pour la mise en application des accords internationaux dans le domaine de la protection des droits et libertés de l'Homme et de la lutte contre la discrimination. Une réaction qui intervient suite à l'interdiction du gouverneur de Tunis, Kamel Feki, de leur marche vers Carthage le 14-Janvier.
Le parti politique a profité de l'occasion pour condamner l'oppression opérée par le gouverneur de Tunis qui œuvre sans contrôle ainsi que les entraves illégales du pouvoir aux activités du parti, notamment les interdictions répétées de ses marches et manifestations. L'objectif étant, toujours selon ce même document, de « faire taire les voix d'une large frange du peuple tunisien refusant le retour au pouvoir des Frères musulman et qui se positionne contre l'autocratie et la dictature de Kaïs Saïed ». Et d'exprimer son attachement à son droit d'exercer librement ses activités et de manifester pour exprimer pacifiquement la colère de leurs adhérents face à la détérioration de la situation économique, financière, sociale et politique et face à la violation des droits civils et politiques du peuple tunisien.
Notons que le gouverneur de Tunis, Kamel Feki, a estimé, le jour même, que le comportement de Abir Moussi est puéril. Il avait expliqué : « Les revendications de la politicienne, reçues par voie d'un huissier de justice, ne sont pas admissibles : elle demande qu'on lui réserve l'avenue Habib Bourguiba et de ne pas permettre à d'autres de manifester, tout en sécurisant son action contre d'autres parties politiques ». Et d'ajouter : « Ces enfantillages portent atteinte au paysage politique et on demande à ces personnes d'être plus méritantes et plus terre à terre. Les Tunisiens n'en peuvent plus de ces comportements ».
Rappelons que le parti de Abir Moussi prévoit une marche samedi 14 janvier 2023 qui devait démarrer devant le bâtiment abritant le tribunal cantonal de Carthage et se poursuivre jusqu'au palais présidentiel.