Ala Marzouki, coordinateur de l'Observatoire tunisien de l'eau, est intervenu, lundi 9 janvier 2023, sur Mosaïque FM, pour présenter le rapport publié par l'observatoire sur « la Carte de la soif de 2022 ». Ala Marzouki a évoqué le problème de la rareté de l'eau et du manque d'entretien de l'infrastructure et des réseaux de distribution, qui, selon lui, aggrave la situation. « 32% de l'eau potable se perd dans les réseaux publics, 17% de nos réseaux ont plus de cinquante ans, il faut absolument les renouveler. Sur le Grand Tunis il est possible qu'on passe à la rationalisation, à des coupures quotidiennes. Ce qui se passe est grave. La rationalisation est la solution facile, mais ce qui serait opportun est de mettre en place une commission d'urgence hydraulique pour préparer la saison estivale », a déclaré M. Marzouki. « En ce qui concerne l'eau potable on ne peut pas vraiment parler de crise. La crise existe réellement dans le secteur agricole (…) pour ce qui est de l'eau potable on peut observer certains problèmes, la qualité de l'eau notamment qui devient mauvaise (…) Selon nos récentes analyses, l'eau courante n'est indiquée ni à la consommation ni à la baignade, ce sont des analyses bactériologiques qui le prouvent. Ces échantillons ont été prélevés à El Menzah 9, Sousse et Menzel Bouzelfa... La qualité de l'eau est généralement mauvaise néanmoins, c'est juste que nous n'avons pas les moyens d'effectuer des analyses générales », a-t-il ajouté.