Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a exprimé l'attachement de la centrale syndicale à la question du réchauffement climatique. Il a considéré que l'instabilité du pays et les crises successives n'ont pas permis à l'UGTT de se focaliser sur la chose. Il a indiqué que l'UGTT avait organisé une conférence portant sur cette thématique durant le mois de décembre 2022. Il a considéré que la Tunisie était dotée de tous les moyens lui permettant de réussir. Invité le 24 décembre 2022 à l'émission "Ana Agenda" animée par Mourad Zghidi et diffusée sur les ondes de la radio IFM, Noureddine Taboubi a considéré que la mixité des militants et des secteurs affiliés à l'UGTT permettait à la centrale syndicale d'être proche de la réalité. Faisant allusion à une ancienne déclaration du président de la République Kaïs Saïed, Noureddine Taboubi a assuré qu'il ne venait pas d'une autre planète et que la centrale syndicale était purement tunisienne. Il a mis en garde contre les fuites en avant et le déni. Noureddine Taboubi a refusé de réagir au sujet des chiffres relatifs aux taux de participation aux élections législatives et au référendum. Il a affirmé ne pas avoir participé au référendum du 25 juillet 2022. Il a considéré que la présence sur terrain et le travail continu était le seul indicateur qu'il prenait en considération. M. Taboubi a déclaré ne pas être convaincu par le processus entamé par le président de la République. Il s'est exprimé en faveur de la mise en place d'un régime présidentiel et non présidentialiste. Il a souligné l'importance de l'équilibre entre les pouvoirs, les prérogatives de contrôle, la coexistence et l'indépendance de la justice et de la cour constitutionnelle. « Nous l'avions annoncé à la date du 3 décembre... Des élections législatives sans couleur et sans saveur... Le faible taux de participation ne résulte pas d'un boycott... Celui qui gouverne est dans l'erreur et procède à une fuite en avant... L'opposition n'analyse pas la chose de façon objective... Les citoyens désespèrent... Il s'agit d'une politique visant à alimenter ce désespoir et à porter atteinte aux partis et aux organisations... Le résultat est un message du peuple tunisien... Les résultats par centres de vote dans les régions reflètent un scrutin influencé par l'appartenance tribale et familiale... Les partis politiques sont en rivalité pour le pouvoir et bâtissent la vie politique... Nous ne comptons participer ni aux élections législatives ni à une présidentielle », a-t-il ajouté. Noureddine Taboubi a considéré que le processus actuel commençait à dévier de ses objectifs et des revendications des Tunisiens. Il a considéré que la Tunisie avançait vers les mêmes erreurs du passé. Il a, également, affirmé que l'UGTT avait choisi de se retirer à un certain moment et n'avait pas été exclue par le président de la République. Il a rappelé que la centrale syndicale avait choisi de ne pas participer au dialogue dans la forme envisagée par le chef de l'Etat. Il a , encore une fois, assuré que personne n'était capable de remettre l'UGTT à sa place. Il a assuré que les nominations de Mohamed Trabelsi et Abid Briki n'étaient que des manœuvres de feu Béji Caïd Essebsi visant à amadouer la centrale syndicale.