Le parti Ennahdha a réagi, dans la nuit de lundi à mardi 20 décembre 2022, au mandat de dépôt émis lundi contre son vice-président Ali Laârayedh, dans le cadre des investigations en cours dans l'affaire des réseaux d'embrigadement. Qualifiant la décision du juge d'instruction de « tentative désespérée du pouvoir en place de camoufler l'échec cuisant des législatives boycottées par 90% des électeurs », en référence au taux de participation estimé à 11,22% par les services de l'Isie.
Plus tôt dans la journée de lundi, Ali Laârayedh a été auditionné à nouveau. Il avait, rappelons-le, été entendu et placé en garde à vue le 19 septembre 2022 puis remis en liberté trois jours plus tard. L'enquête concerne plus de 800 personnes dont l'ancien président de la République, Moncef Marzouki.
Ennahdha a réitéré que ses dirigeants n'avaient aucun lien avec cette affaire et que tous les dossiers montés et fabriqués à leur encontre ne sont qu'un moyen de pression sur l'opposition qui rejette le « putsch » de Kaïs Saïed.
Notant que les campagnes visant ses dirigeants ne pourraient améliorer les conditions de vie des Tunisiens, le parti de Rached Ghannouchi a souligné qu'il continuerait à militer pacifiquement pour « sauver le pays suivant une approche nationaliste ».