Le mouvement islamiste Ennahdha a publié dans la soirée de vendredi 2 décembre 2022 au terme de la réunion de son bureau exécutif, un communiqué dans lequel il est revenu sur plusieurs sujets. Ennahdha a avancé que le pouvoir en place avait échoué dans la gestion des affaires de l'Etat lui reprochant de s'être dérobé à ses responsabilités en imputant ses erreurs à « des inconnus ». Cela n'est qu'une manifestation de l'échec du pouvoir putschiste et de son gouvernement impuissant face à l'aggravation de la crise socio-économique, selon le parti islamiste.
Le parti de Rached Ghannouchi considère que le pouvoir en place va détériorer davantage la situation politique et sociale évoquant, dans ce contexte, les législatives anticipées prévues en décembre. Il a qualifié ces élections de mascarade notant que plusieurs circonscriptions ne disposent d'aucun candidat et a réitéré son boycott de ce rendez-vous électoral. Ennahdha a, également, condamné l'oppression des opposants politiques de Kaïs Saïed et les pressions exercées sur le pouvoir judiciaire qui se plie à l'agenda du putsch en écartant les opposants politiques à travers des affaires montées de toutes pièces et des accusations infondées. Le parti islamiste a dénoncé le manque de transparence du gouvernement de Najla Bouden qui continue à occulter les termes de l'accord conclu avec le Fonds monétaire international.