La section de Sfax sud de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) a considéré que les autorités locales, régionales et nationales étaient incapables de gérer la crise écologique et sanitaire au niveau du gouvernorat. La LTDH a critiqué la politique adoptée par le ministère de l'Environnement et l'Agence nationale de gestion des déchets. La ligue est revenue sur l'incendie qui s'était déclaré au niveau de la décharge du port de Sfax. L'organisation a expliqué que la fumée et les odeurs provoquées par cet événement ont conduit à des cas d'asphyxie. Dans un communiqué du 15 novembre 2022, la LTDH a mis en garde contre l'entassement et l'incinération des déchets ainsi que l'impact de ces pratiques sur la santé des citoyens. La ligue a tenu le président de la République, Kaïs Saïed et la cheffe du gouvernement, Najla Bouden pour responsables de la situation. Elle a considéré qu'ils étaient coupables d'un crime visant l'ensemble du gouvernorat. L'organisation a rappelé que le droit à un environnement sain était un droit protégé par la constitution et que l'Etat était dans l'obligation de veiller à son application. La LTDH a appelé la présidence de la République à tenir, en urgence, un conseil ministériel dédié à l'étude de la situation au niveau du gouvernorat. La même source a rappelé les nombreux appels et entretiens avec les composantes de la société civile visant à trouver une solution à cette crise. Evoquant l'échec de ces initiatives, la ligue a appelé les associations, structures professionnelles et autres acteurs locaux à s'unir dans le but de sauver la ville et la santé de ses résidents et défendre le droit à un environnement sain.