L'ancien président de l'Ordre national des avocats de Tunisie et candidat aux élections législatives du 17 décembre 2022, Brahim Bouderbala a indiqué qu'il avait présenté officiellement sa candidature à la date du 24 octobre 2022. Il a affirmé avoir déposé un dossier contenant plus de 180 parrainages en plus des 400 nécessaires. Il a rappelé que les habitants de la circonscription électorale l'avaient appelé à se présenter aux élections. Néanmoins, il a refusé de communiquer le nom de la circonscription à laquelle il sera candidat. Il a, aussi, insisté sur son indépendance et l'absence d'une affiliation politique. Invitée le 26 octobre 2022 de l'émission "Houna Tounes" animée par Ibtissem Chouikha et diffusée sur la radio Diwan Fm, Brahim Bouderbala a considéré qu'il n'y avait pas d'Etat bourguibien, mais un seul Etat tunisien qui avait été présidé à un certain moment par Habib Bourguiba et que les choix de ce dernier lui avaient permis d'accéder au poste d'avocat. Il a estimé que la détérioration du système éducatif résultait des choix pris depuis la fin des années 80. Il a estimé que l'accumulation des mauvaises décisions au niveau du ministère de l'Education depuis des années à conduit à la dégradation de la situation. Brahim Bouderbala a assuré que l'Ordre national des avocats de Tunisie s'était toujours engagé dans la défense des intérêts de l'Etat. Il a considéré que l'ordre avait contribué à la mise en place de l'Etat moderne et à la défense des droits et des libertés fondamentales. Il a rappelé qu'il avait participé à plusieurs mouvements même lorsqu'il occupait la fonction de président de l'association des jeunes avocats. Il a assuré que la décision de soutenir les mesures exceptionnelles annoncées par le président de la République, Kaïs Saïed, émanait du conseil national de l'ordre. Il a cité à ce sujet la publication d'un communiqué à la date du 27 juillet 2021. Ceux qui s'étaient opposés aux mesures du 25 juillet étaient affiliés au mouvement Ennahdha ou à la Coalition Al Karama. « Ils sont libres d'avoir leur propre opinion de la chose... J'étais clair. Il faut défendre les intérêts de la profession et des avocats. Exploiter du métier d'avocat pour servir les intérêts d'un parti ou pour porter atteinte à un autre est inadmissible... J'ai toujours été contre cela... Le rapport moral présenté par le conseil national de l'ordre a été adopté à l'unanimité... Abderrazak Kilani fait de la politique et sert les intérêts du mouvement Ennahdha », a-t-il ajouté. Par la suite, Brahim Bouderbala a assuré que l'usage de l'expression "fonction" au lieu de pouvoir dans la constitution résultait d'une théorie développée par Sadok Belaïd et non-pas par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Interrogé sur la suppression de la mention de profession d'avocat de la nouvelle constitution, l'avocat a assuré qu'il n'y avait jamais eu de véritable coopération entre l'ordre et le conseil supérieur pour la magistrature. M. Bouderbala a assuré que les avocats membres du conseil supérieur de la magistrature ne représentaient pas l'ordre. Brahim Bouderbala a, aussi, assuré qu'il n'y avait pas de rupture des canaux de communication entre l'ordre et l'UGTT. Il a insisté sur la relation amicale le liant au secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi. « Il m'a appelé au téléphone avant de partir en Algérie », a-t-il ajouté. L'ancien président de l'ordre a considéré que l'adoption d'un régime présidentiel évitait de se retrouver dans la même situation de blocage politique engendré par le régime parlementaire modifié adopté dans la constitution de 2014. Il a assuré que le prochain parlement jouira d'une autorité de contrôle. Il a expliqué que l'assemblée avait le droit d'adresser des questions ou d'élaborer une motion de censure à l'égard des ministres. Brahim Bouderbala a enfin a estimé que le scrutin uninominal garantissait la création d'un lien direct entre l'élu et les électeurs.