Le président du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Aymen Chtiba, a indiqué, lundi 10 octobre 2022, qu'aucune information sur le mouvement dans le corps des magistrats n'était disponible dénonçant le mutisme du conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSM) à ce sujet.
Invité de Myriam Belkadhi dans la Matinale de Shems FM, il a signalé que le SMT n'avait pas été invité à participer à ce processus notant qu'il n'est pas en mesure d'avancer d'informations à ce sujet de par le quasi-blocage qu'a créé le conseil.
Il a ajouté que des solutions auraient pu être trouvées si les différentes parties prenantes avaient privilégié le dialogue rappelant que le SMT a contacté à plusieurs reprises la présidence de la République, la présidence du gouvernement et le ministère de la Justice, en vain.
Rien sur le mouvement dans le corps des magistrats ne semble décidé. Certains accusent le conseil supérieur de la magistrature, d'autres le président de la République, Kaïs Saïed, car la liste inclut les noms de quelques-uns des juges qu'il avait lui-même révoqué en juin.
Aymen Chtiba souligné, dans ce même contexte, l'impact négatif de ce blocage sur le travail des magistrats et des juges notant l'importance du facteur psychologique sur l'ensemble du processus judiciaire. « Asseyons-nous et trouvons des solutions », a-t-il réitéré.
Interpellé au sujet de la réunion avec les membres de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), il a assuré que le SMT appuyait les juges de par ce qu'ils peuvent apporter, en termes de crédibilité, à ce processus important pour l'avenir du pays.
Il a affirmé, dans ce sens, que le SMT encourageait fortement les juges à candidater pour la présidence des instances régionales de l'Isie. « Nous ne faisons partie d'aucun parti politique et nous ne représentons aucune partie politique (…) Notre devise est de servir la Tunisie », a-t-il souligné.