Le député et membre du parti Echaâb, Badreddine Gammoudi a assuré que son parti continuait à soutenir le processus entamé depuis le 25 juillet 2021. Il a considéré que le 25 juillet était une occasion historique de sauver la Tunisie. Néanmoins, il a assuré que le mouvement Echaâb ne pouvait pas être tenu responsable de la dégradation de la situation. Il a assuré que le gouvernement et la présidence de la République gouvernaient seuls et que Echaâb avait appelé à la création d'une assise politique de soutien. Invité le 6 septembre 2022 par Hatem Ben Amara sur les ondes de la radio Jawhara FM, Badreddine Gammoudi a assuré que le mouvement Echaâb ne cherchait pas à tirer profit du processus du 25 juillet 2021. Il a expliqué que son parti soutenait avec objectivité la présidence de la République et que la participation au gouvernement présidé par Elyes Fakhfakh avait duré seulement cinq mois. Il a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un gouvernement formé par le mouvement Ennahdha, mais du gouvernement formé par le président de la République Kaïs Saïed. Le député a considéré que la lutte contre la corruption nécessitait une volonté politique et la prise de décision. Les annonces et les discours, selon lui, ne suffisent pas. Il a considéré que l'Etat profond contrôlait encore la situation et qu'il essayait de bloquer l'avancement du processus entamé depuis le 25 juillet 2021. Il a affirmé que les importations, les prix et le pouvoir d'achat étaient contrôlés par quelques entités faisant partie de l'Etat profond. « Ils ont désintégré les secteurs stratégiques tels que l'agriculture ! Ils ont transformé les ports tunisiens en points de passage sécurisés des produits de contrebande ! L'Etat profond a exploité des acteurs politiques et fait face, aujourd'hui au processus du 25 juillet », a-t-il ajouté.
Badreddine Gammoudi a déploré la fermeture de l'Instance Nationale de Lutte contre la Corruption et l'absence d'une structure de substitution permettant de traiter et de suivre de près ce genre d'affaires. Il a assuré que la présidente de l'Instance vérité et dignité, Sihem Bensedrine avait trafiqué le rapport de l'instance au sujet de l'affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT). Il a déclaré que les autorités tunisiennes avaient prouvé la modification du rapport sur l'affaire de la BFT publié au Journal officiel de la République tunisienne et celui utilisé en décembre 2019. Il a considéré que la fermeture de cette banque avait un impact négatif sur la Tunisie, son économie et son climat d'investissement. Il a, aussi, assuré que les clients de cette banque n'ont pas pu collecter leur argent. Il a évoqué les crédits devant être récupérés auprès de plusieurs autres banques. Par ailleurs, Badreddine Gammoudi a annoncé que le mouvement Echaâb participera aux élections législatives anticipées du 17 décembre 2022. Il a insisté sur l'importance du rôle du parlement afin de garantir la démocratie. Il a assuré que le prochain parlement continuera à jouer son rôle législatif et de contrôle malgré la limitation de ses prérogatives. Il a expliqué que ceci dépendait des partis politiques et des individus élus au parlement.
Badreddine Gammoudi a considéré que Kaïs Saïed était responsable de la gestion et de la réussite du processus entamé depuis le 25 juillet 2021. Le député a appelé le président de la République à se rattraper. Il a considéré que le passage vers des élections avec un gouvernement indécis sans programme ni vision était une défaillance. Il a appelé le président à trouver rapidement une solution à cette situation.