Le député nahdhaoui et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, a publié, mardi 30 août 2022, un statut sur sa page Facebook appelant les défenseurs des droits de l'Homme et des libertés à le soutenir contre le ministre de l'Intérieur Ridha Charfeddine et tous ceux impliqués dans « son kidnapping » l'année dernière. Se considérant victime de disparition forcée, il a appelé à communiquer les centres de détention tenus secrets, à les fermer et à autoriser les organisations nationales et internationales de défense des droits de l'Homme, ainsi que les médias à les inspecter.
Le député a rappelé ce qu'il avait enduré durant son maintien en résidence surveillée sur ordre du ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine et a souligné qu'il tenait à son droit de poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Il a évoqué, dans ce sens, les plaintes déposées contre le ministre de l'Intérieur notant que les autorités sécuritaires continuent à entraver les investigations.
Noureddine Bhiri a été arrêté et conduit à un endroit secret le 31 décembre 2021. Trois jours après son arrestation et compte tenu de la polémique que cet évènement a suscitée, le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine a organisé une conférence de presse pour expliquer ses motivations. Il a annoncé, alors, que l'ancien ministre faisait l'objet d'une enquête dans le cadre d'une affaire d'octroi illégal de certificats de nationalité. M. Bhiri a, ensuite, été relâché le 7 mars 2022. Aucun détail sur l'instruction qui le visait n'a été communiqué ensuite.