Le député et ancien ministre, Samir Dilou, a commenté, samedi 27 août 2022, l'incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc sur fond de la participation du chef du Front Polisario à la Ticad 8 qui se tient à Tunis les 27 et 28 août 2022. Faisant référence au film égyptien « le Chaos », il a avancé que les « nouvelles approches » que le président de la République ne cesse d'évoquer dans ses discours pourraient devenir le nouveau « péril imminent », notant que cette notion devrait être définie.
Qualifiant la réponse des Affaires étrangères tunisiennes de « bévue diplomatique », il a indiqué que ce qu'il s'est passé était « la preuve que la recherche d'un renouveau illusoire et l'hostilité manifeste contre l'humilité détruiront nos relations avec de nombreux pays ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, un vif échange par communiqués a eu lieu entre les Affaires étrangères marocaines et tunisiennes après la publication de photos mettant en scène l'accueil, par le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, de Brahim Ghali, chef du mouvement indépendantiste sahraoui. Voyant de mauvais œil la participation de M. Ghali à la Ticad 8, le Maroc n'a pas hésité à manifester son mécontentement. En plus de la publication d'un communiqué incendiaire, le Royaume a rappelé son ambassadeur à Tunis. La diplomatie tunisienne a, elle, réagi, de même. Samir Dilou a ajouté que le président de la République aurait dû donner des instructions claires à son ministre des Affaires étrangères au sujet des liens entre la Tunisie et certains pays rappelant ce que le chef de l'Etat avait exiger de son chef de la diplomatie lors d'un récente entretien. Jeudi, Kaïs Saïed a donné ses instructions à Othman Jerandi afin de trouver des solutions à plusieurs problématiques qui concernent « l'Afrique et l'humanité en générale » suivant une « approche tunisienne ».