La présidente du PDL, Abir Moussi, a dénoncé, vendredi 19 août 2022, les interdictions de voyage imposées par le régime de Kaïs Saïed, mêlant innocents et vrais coupables, au point d'avoir présenté les vrais « terroristes » comme victimes aux yeux de l'opinion publique. « Ce qu'il fait sert les terroristes, voilà que Noureddine Khadmi, le bras droit de Qaradawi, celui qui a signé en 2012 l'accord avec son organisation, fait l'innocent, affirmant qu'il a été interdit de voyage alors qu'il n'est concerné par aucun affaire. Voilà qu'il se victimise, alors que nous avons déposé des plaintes à son encontre, lui, le dirigeant d'une organisation terroriste, qui soutient les talibans. On ne le dit pas alors que des témoignages publics ont mis à nu ce qui se passait à l'époque où les Frères étaient au pouvoir, les djihadistes qu'on laissait partir dans les zones de conflit, ce sont des faits avérés. Les médias n'ont pas évoqué ce passé, citant Noureddine Khadmi comme un cas de violation des droits de l'Homme. Kaïs Saïed les blanchit pour justifier les violations commises à l'encontre des patriotes en les mettant dans le même sac que les terroristes », a déclaré Abir Moussi devant les locaux de l'Union des Oulémas musulmans.
Abir Moussi a estimé que Kaïs Saïed vise uniquement ses adversaires et ne mène nullement une vraie guerre contre les extrémistes, qu'il ne fait, au contraire, que les renforcer en les érigeant comme victimes d'une injustice. « Pourquoi ne pas prendre de vraies mesures, pourquoi Noureddine Khadmi est interdit de voyage, classé S17 alors que Najjar est dehors et n'est pas inquiété ? Pourquoi ne pas émettre des mandats, ouvrir les dossiers et faire le vrai travail au lieu de manipuler les Tunisiens et de mélanger les intègres et les scélérats ? », a-t-elle conclu.