La présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jeribi, a estimé, mercredi 10 août 2022, que le président de la République Kaïs Saïed devrait réviser sa position sur l'égalité dans l'héritage. En 2020, s'exprimant à ce sujet lors de la journée nationale de la femme, le locataire de Carthage – également professeur en droit constitutionnel – s'est prononcé contre l'égalité dans l'héritage.
Notant que le président de la République considère que les femmes tunisiennes ont plus besoin de justice que d'égalité, elle a laissé entendre que sa philosophie – particulière – devrait changer.
Elle a ajouté, dans ce sens, que le président de la République considérait, également, le ministère de la Femme comme une forme de ségrégation contre la femme, dans une interview accordée à Jawhara FM.
La présidente de l'UNFT a souligné, par ailleurs, que la concrétisation de la justice, de l'égalité et de la citoyenneté en Tunisie impliquait impérativement la liberté économique des femmes ajoutant que la liberté de la femme passe par son indépendance financière.
Interpellée sur le contenu de la nouvelle constitution, Radhia Jeribi a indiqué que la plus grande menace était le chapitre sur le pouvoir exécutif de par l'absence d'un contrepoids au chef de l'Etat dans les prérogatives qu'il s'est octroyées.