Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé, dimanche 7 août 2022, que la Centrale syndicale était pour un régime présidentiel notant, toutefois, que ce régime devrait garantir un équilibre de prérogatives. Le syndicaliste s'exprimait sur la position de l'UGTT des récents développements politiques dans le pays lors d'une interview accordée à la chaîne Asharq News.
Rappelant l'ensemble des prérogatives que Kaïs Saïed s'est accordées dans la nouvelle constitution adoptée par référendum le 25 juillet 2022, il a indiqué que cela pourrait porter préjudice au président de la République, lui-même. « Kaïs Saïed n'est qu'un être humain in fine et tout être humain peut faire des erreurs. Or, un politicien est tenu à des résultats auxquels on ne peut parvenir que dans le cadre d'une vraie réconciliation nationale dont on ne peut exclure que ceux qui ont levé des armes contre le peuple tunisien (…) et a pillé ses richesses », a-t-il avancé.
Interpellé sur les négociations avec le Fonds monétaire international, Noureddine Taboubi, a réitéré l'opposition de l'UGTT à la révision des subventions – imposée par le FMI pour parvenir à un accord avec la Tunisie – soulignant qu'il faudrait, d'abord, aligner les salaires sur les prix. Il a ajouté, dans ce sens, que la Centrale syndicale estimait que les travailleurs, ouvriers, médecins et magistrats avaient droit au système de compensation compte tenu de la faiblesse de leurs revenus. Le syndicaliste a dénoncé, par ailleurs, le discours du gouvernement au sujet du système de compensation signalant les tentatives d'occulter les 5,6 milliards de dinars alloués aux subventions destinées au secteur privé, sans donner plus de détails.