Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri, a indiqué, ce mercredi 15 juin 2022, que le gouvernement de Najla Bouden devrait pouvoir réussir ses négociations internes avant d'entamer des négociations avec le FMI. Intervenant au micro d'Elyes Gharbi sur Mosaïque FM, Sami Tahri a estimé que le gouvernement aurait dû préserver la paix sociale et respecter ses engagements envers ses partenaires sociaux pour être crédible devant les institutions financières internationales. « Nous avons évoqué la grève générale en mars dernier, nous avons laissé du temps au gouvernement pour prendre ses dispositions mais il n'a pas bougé, la première réunion a eu lieu le 13 juin pour vous dire. Des parties veulent clairement que cette grève ait lieu et poussent vers cela en entravant toutes les démarches menant à des solutions. Ils disent que la grève est politique mais s'ils le pensaient vraiment ils ne seraient pas venus négocier. Nous n'aurons jamais peur de le dire quand une grève est politique mais la grève du 16 juin ne l'est pas » a affirmé le syndicaliste.
Sami Tahri a ensuite confié qu'il y a eu tentatives d'infiltrer l'UGTT et que certains dirigeants ont même été conviés au dialogue national de Dar Dhiafa mais ont refusé d'y prendre part. « L'UGTT est visée car elle est contre le programme proposé par le gouvernement au FMI et contre ce dialogue factice. Elle est donc attaquée et menacée et évidemment on pense pouvoir utiliser cette grève pour lui faire porter la responsabilité de la crise. Si cette grève ne débouche à rien de concret nous entamerons d'autres actions, nous sommes en train d'étudier les différentes options » a-t-il ajouté. Sami Tahri a enfin précisé que la grève du 16 juin sera évaluée et qu'à la lumière de cette évaluation d'autres mouvements seront programmés.