L'Utap a rendu public un communiqué, ce dimanche 12 juin 2022, pour démentir les informations selon lesquelles « le président Abdelmajid Ezzar aurait forcé la porte de son bureau à l'Utap, volé les cachets administratifs de l'Union et de son « nouveau » président autoproclamé Noureddine Ben Ayed ». L'Utap indique qu'il s'agit d'allégations et fausses accusations qui s'inscrivent dans le cadre d'une opération de diversion et diffamation visant les cadres de l'organisation agricole. Le communiqué assure que les cadres sont venus soutenir la direction légitime de l'organisation.
L'union dénonce les pratiques irresponsables et les dépassements commis par les chargés du putsch, indiquant, « le leader des putschistes avait donné l'ordre de fouiller les sacs des fonctionnaires, ainsi que leurs voitures. Ceci est contraire aux lois en vigueur et aux règles déontologiques élémentaires ». Ainsi, l'Utap annonce engager des poursuites judiciaires contre toute personne ayant traité avec Noureddine Ben Ayed.
Après avoir été écarté par des membres de l'organisation et remplacé par Noureddine Ben Ayed, sous l'impulsion du président de la République, Abdelmajid Ezzar est revenu, le vendredi 10 juin 2022 dans son bureau déclarant : « Nous sommes dans notre bureau, nous travaillons et nous avons repris notre légitimité ». Durant cette action de reconquête, le nouveau président autoproclamé Noureddine Ben Ayed était également présent dans le bureau objet du litige. Dans un post Facebook, l'ancien membre du parti islamiste Ennahdha et actuellement dirigeant au sein du Front de salut, Samir Dilou, a révélé que la police a encerclé les lieux. Entretemps Abdelmajid Ezzar, a posté une photo de lui assis dans son bureau téléphone à la main. Toute la scène qui a commencé en début d'après-midi a été accompagnée de messages adressés au président de la République qui a été qualifié de putschiste par les camarades de M. Ezzar ayant filmé l'intrusion. « Nous résisterons et nous mourrons » ont-ils scandé. Le feuilleton de l'Utap se poursuit donc, alors même que le « nouveau » président a été adoubé par Saïed et participe actuellement au dialogue national sous la casquette de l'organisation.