L'ancien ministre de la Santé et dirigeant démissionnaire d'Ennahdha a démenti, dans la soirée de mardi 1er février 2022 dans une intervention sur Attassia, les accusations d'un présumé contrôle du ministère de l'Intérieur par le mouvement islamiste notant que si celui-ci avait ledit ministère sous la main, le « coup d'Etat » de Kaïs Saïed n'aurait jamais eu lieu. Il a taclé le président de la République notant que celui-ci a dérobé sa légitimité et divisé les Tunisiens. « Le processus politique ne sera jamais couronné de succès sans un vrai dialogue national au préalable. A défaut, nous continuerons à lutter en espérant que le pays ne sombre pas dans un effondrement économique », a-t-il affirmé rappelant que le chef de l'Etat a rejeté toute forme de dialogue y compris avec ceux qui l'ont soutenu.
Interpellé sur une éventuelle participation aux législatives prévues en décembre prochain, Abdellatif Mekki a signifié un refus « si ces élections ne sont pas adossées à un dialogue et un consensus » entre les différentes composantes de la scène politique nationale. Il a qualifié, dans ce sens, la consultation populaire lancée par Kaïs Saïed de « mascarade ».