Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) a considéré que les événements survenus en Tunisie au cours du mois de décembre indiquaient une détérioration de la situation. Dans un communiqué du 11 janvier 2022, le HCDH a rappelé l'arrestation du député appartenant au mouvement Ennahdha, Noureddine Bhir et de l'ancien cadre du ministère de l'Intérieur, Fathi Beldi sans mandat ou explications et l'assignation à résidence dans un lieu non-communiqué. « Ces deux événements font écho à des pratiques de l'ère de Ben Ali et soulèvent de sérieuses questions concernant les enlèvements, les disparitions forcées et les détentions arbitraires. Nous exhortons les autorités, soit à libérer rapidement, soit à inculper correctement ces deux hommes, conformément aux normes des procédures pénales », lit-on dans le même communiqué. Le HCDH a critiqué l'attitude des forces de sécurité tunisiennes. Le communiqué a, également, déploré le recours abusif à la loi de lutte contre le terrorisme et aux tribunaux militaires pour juger des civils. Le HCDH a exhorté les autorités tunisiennes à poursuivre le dialogue avec les institutions relatives à la protection des droits de l'Homme relevant des Nations unies afin de garantir la mise en place de réformes dans les secteurs de la sécurité et de la justice.