Le député d'Ennahdha, Maher Madhioub, a adressé une lettre ouverte au président de la République, Kaïs Saïed, lui signifiant qu'il avait encore une chance de se rattraper pour ainsi éviter d'être éjecté du pouvoir. Rappelant au chef de l'Etat qu'il avait stationné un char à l'entrée du Parlement et privé les députés de leurs rémunérations, depuis plus de 120 jours, sur la base d'une interprétation erronée de la Constitution, l'élu islamiste a laissé entendre que Kaïs Saïed finirait par subir le même sort que les représentants du peuple. Maher Madhioub n'a pas manqué d'accuser le président de la République d'avoir mené une campagne de dénigrement contre les parlementaires et de les avoir accusés de corruption, sans preuves, aucune. « Puisque vous insistez à nous diffamer, tous, ayez la certitude que viendra le jour où vous partagerez le même sort (…) Nous allons tous mourir un jour », a-t-il écrit sur sa page Facebook appelant le président de la République à éviter une justice de vendetta. Le député a, dans ce sens, évoqué la chute des anciens présidents tunisiens, Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali.