En marge de sa participation à la 156e réunion du Conseil de la Ligue des Etats arabes, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'Etrange, Othman Jerandi est revenu, ce jeudi 9 septembre 2021, sur plusieurs questions d'ordre régional, dont notamment, le dossier libyen. Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que la stabilité en Libye est une condition primordiale pour consolider la stabilité dans toute la région arabe, et plus particulièrement, celle des pays du voisinage. « Du fait que nous faisons partie des pays de voisinage concernés directement par les développements de la situation en Libye, nous insistons sur le rôle central du groupe arabe pour poursuivre toutes les formes de soutien aux autorités libyennes, afin de l'aider à rétablir sa position en tant que force régionale, loin de toute ingérence ».
Othman Jerandi a, également, transmis à ses homologues arabes la gratitude de la Tunisie pour les aides généreuses fournies au pays dans sa lutte contre la pandémie et le soutien arabe des décisions prises par le président de la République le 25 juillet dernier.
Rappelons que le chef du gouvernement libyen de transition, Abdelhamid Dbeibah, effectue aujourd'hui même, une visite officielle en Tunisie. Le responsable libyen a rencontré le président de la République, Kaïs Saïed. Après quelques tensions enregistrées ces dernières semaines, il a été convenu, à l'issue de cette rencontre, de hâter les structures concernées dans les deux pays afin de parvenir à des solutions conjointes à certaines questions et difficultés liées à la santé et à la mobilité des personnes et des marchandises au niveau des passages frontaliers. Les deux parties se sont accordées sur l'intensification de la coordination et l'échange des informations pour la sécurisation des frontières et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les tensions reviennent essentiellement à la décision unilatérale de la partie libyenne de fermer ces frontières avec la Tunisie pour des raisons sanitaires. Une décision qui avait été maintenue, par la suite du côté tunisien. Cette situation avait déclenché une certaine grogne et des tensions au niveau social, notamment, dans la région du Sud, où les échanges commerciaux entre les deux pays sont d'une importance vitale pour les deux parties.
Plus déclarations interposées non officielles et relatives au volet sécuritaire avaient contribué à alimenter ces tensions.