Les boulangers ont annoncé l'arrêt de leur activité pour trois jours à partir de ce jeudi 17 juin 2021. Ils se sont mobilisés pour réclamer leur dus de l'Etat, les arriérés de la compensation relative à la confection du pain subventionné. Le mouvement, qui a pris de court les Tunisiens n'ayant été annoncé que la veille, concerne les établissements qui vendent le pain subventionné. Au micro de Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm, le président de la Chambre nationale des boulangers, relevant de l'UTICA, Mohamed Bouanane, a expliqué que le mouvement a commencé à Sfax, où les revendications des boulangers n'ont pas été entendues. Ainsi et suite à une rencontre qui a réuni leurs représentants à travers le pays, la chambre a décidé en réaction de soutenir la Chambre régionale de Sfax et d'observer une grève de trois jours. M. Bouanane a souligné qu'il ne s'agit en aucun cas d'un simple mouvement corporatiste, mais que les revendications de Sfax sont les mêmes pour la corporation à travers le pays. Et d'affirmer que l'Etat doit 40.000 dinars à chaque boulanger, ce qui équivaut à six mois de compensation. Outre le refus des autorités d'appliquer une loi régissant le secteur datant du 13 novembre dernier ainsi que l'application d'un décret jugé sévère en cas d'entrave au protocole sanitaire. Il a aussi indiqué que le retard du payement de leurs dus a impacté négativement les boulangers qui se trouvent aujourd'hui dans l'incapacité de faire face à leurs charges.
Pour sa part, le ministère du Commerce et du Développement des exportations a affirmé, dans un communiqué daté de ce matin même, qu'il a été informé de la grève la veille et qui veillera à communiquer avec les organes professionnels de ce secteur ainsi que tous ceux qui sont sous sa tutelle. Et d'affirmer sa volonté de négocier avec les professionnels pour trouver une solution à leurs problèmes et difficultés.
Le ministère a précisé qu'une série de réunions ont été effectuée avec la Chambre nationale des boulangers pour réviser le mode de fonctionnement de l'activité, les arriérés de la compensation, la révision du cadre légal et réglementaire organisant l'activité, en soutenant que des avancés ont été enregistrées sur certaines questions. Et d'appeler la chambre à annuler sa grève et à reprendre les négociations, en assurant son ouverture à interagir positivement avec leurs préoccupations pour trouver les solutions adéquates avec les ministères concernés.