Abir Moussi et les députés du PDL sont décidés à ne plus laisser Rached Ghannouchi et les islamistes officier au Parlement. La présidente du PDL, munie d'un mégaphone, a fait irruption dans la salle Radhia Haddad où se tiennent les réunions, a monopolisé le pupitre et a assuré qu'elle ne laisserait plus Ghannouchi et ses acolytes travailler. « Non au terrorisme au Parlement ! » ; « Allez rejoindre Qaradawi » ; « Vous ne mettrez plus les pieds ici », sont autant de slogans que Abir Moussi a hurlé à tue-tête via son mégaphone. Une action qui intervient au lendemain du grabuge de Seif Eddine Makhlouf et Al Karma à l'aéroport Tunis-Carthage en voulant défendre une femme fichée S17 interdite d'embarquer. Abir Moussi a dénoncé les agissements de Seif Eddine Makhlouf le qualifiant d'avocat des terroristes et appelant à l'ouverture d'une enquête. Elle a aussi taclé ses collègues députés, les exhortant à déposer la motion de censure à l'encontre de Rached Ghannouchi. Le bras de fer entre Abir Moussi et les islamistes s'intensifie de jour en jour. La semaine dernière, les PDL avaient été délogés de leurs tentes installées devant le siège de l'Union des Oulémas musulmans. Les députés Al Karma avaient débarqué sur place pour les en chasser.