La présidente du PDL, Abir Moussi a tenu ce mercredi 30 décembre 2020, une conférence de presse à l'Assemblée des représentants du peuple, pour revenir sur les derniers développements, notamment, l'affaire de la mission de Seïf Eddine Makhlouf à Genève, ainsi que les multiples dépassements constatés à l'assemblée. Abir Moussi a indiqué que le voyage de Seif Eddine Makhlouf ne s'inscrivait pas dans le cadre d'une mission parlementaire officielle, appelant le chef du Parlement, Rached Ghannouchi à révéler les sources de financement de cette mission fictive, et à dévoiler la réalité autour de cette mission. « Aucune affectation n'a été faite. Je suis catégorique puisque je suis chargée des Affaires des députés. J'ai adressé une demande d'explications à Rached Ghannouchi à ce sujet, mais je n'ai rien reçu en retour. C'est une infraction au règlement intérieur ! ».
Dans ce contexte, elle a expliqué qu'il ne s'agit en aucun cas d'une mission parlementaire, puisqu'elle n'a aucun rapport avec l'action de l'assemblée. « L'association des victimes de la torture, dont parle Seif Eddine Makhlouf, est inconnue. Elle n'a aucun rayonnement international, et elle n'est pas connue pour son militantisme. Et on se demande sur le caractère urgent d'une telle visite nécessitant l'octroi d'un passeport de mission à Makhlouf ».
La présidente du PDL a précisé : « Cependant, si on se penche de près sur cette association, on constate qu'elle est présidée par Abdennacer Neït-Liman, ancien membre de l'organisation des frères musulmans et du Mouvement islamique. Ces associations implantées à l'étranger sont une couverture pour les actions des islamistes et le côté obscur des moyens de financement des frères musulmans. Cette association est inscrite dans la guerre des clans au sein de l'IVD, à travers laquelle Rached Ghannouchi voudrait reconquérir une partie de ses bases perdues. A cet effet, il a chargé son apprenti de ses sales missions ». A lire également PDL : Ghannouchi a couvert le voyage à l'étranger de Makhlouf par une mission factice
Par ailleurs, Abir Moussi a accusé le bureau du Parlement de falsification des PV des réunions. « Ils ont ajouté des points à la réunion du bureau du 3 décembre 2020, alors qu'ils n'ont pas été examinés. J'ai adressé un huissier de justice pour constater la falsification. Le communiqué lié à cette réunion a même été supprimé de la page officielle de l'assemblée ». Elle a ajouté qu'il ne s'agit pas de la première falsification.