La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, est intervenue, mercredi 16 septembre 2020, sur les ondes de Mosaïque FM. Elle a avoué, à ce titre, avoir contrecarré les plans présumés de Rached Ghannouchi pour l'islamisation du Parlement tunisien. Elle a rappelé, dans ce sens, l'hommage rendu à l'ancien président de la République égyptienne, Mohamed Morsi, après sa mort soulignant que ce dernier était président de l'organisation des Frères musulmans et qu'il était impliqué dans des affaires en lien avec le terrorisme. “Il est de mon devoir de lutter contre ses organisations rattachées aux Frères musulmans (Ennahdha, ndlr)”, a-t-elle souligné pointant du doigt la légitimité du parti de Rached Ghannouchi.
Evoquant la marche que le PDL compte organiser samedi 19 septembre contre le terrorisme, elle a assuré qu'elle allait dévoiler dans les heures qui viennent plusieurs vérités sur l'infiltration de l'appareil de l'Etat tunisien par les Frères musulmans. Au sujet de la plainte déposée à son encontre par des avocats, elle a qualifié cette action en justice de “démarche daéchienne”(en référence à l'Etat islamique Daech, ndlr) assurant que ceux qui ont été à l'origine de cette plainte devraient, eux-même être poursuivi pour apologie du terrorisme. Trois plaintes ont été déposées contre Abir Moussi et les membres du bloc parlementaire du PDL pour corruption, terrorisme et crimes de droit commun et ce en réaction au sit-in que la députée et ses confrères avaient observé au Parlement, jugé comme entrave au bon déroulement des travaux de l'Assemblée des représentants du peuple. Sous le slogan « non au terrorisme au Parlement », les élus du PDL ont rappelons-le, revendiqué, l'interdiction d'accès au Parlement aux individus suspectés de terrorisme.
L'élu d'Al Karama, Seif Eddine Makhlouf a été à l'origine de cette contestation. Le député avait, en effet, forcé l'entrée au Parlement de l'un des fondateurs du parti fiché S17, avec l'appui du chef de cabinet du président du Parlement, Habib Khedher et en dépit du refus des agents de la Garde présidentielle présents à l'ARP.