Pendant deux jours, prés de 300 associations et 74 partis politiques animeront le ‘'Congrès national de lutte contre la violence et le terrorisme'', dont le coup d'envoi sera donné précisément ce mardi 18 et demain mercredi 19 juin. Que doit-on attendre de ce congrès si les participants (gouvernement, partis politiques, société civile) n'arriveraient pas à s'unir autour d'un même consensus, en plaçant l'intérêt national au-dessus de tout ? Ghazi Ghrairi, coordinateur général de ce congrès tant attendu qui est devenu une nécessité et une priorité suite aux évènements qui ont secoué et secouent encore la région de Kasserine, notamment Jebal Chaâmbi, a indiqué hier sur les ondes de Mosaïque FM que ce grand rassemblement aura pour objectif d'établir une charte nationale contre la violence et la création d'un observatoire de lutte contre la violence qui sera chargé de récolter et documenter les atteintes et les agressions. Selon M. Ghrairi, cet observatoire sera apte juridiquement à recourir à la justice et se constituer partie civile. Le coordinateur a par ailleurs précisé que ce congrès vise à l'élaboration d'un plan d'action notamment concernant les médias qui ont parfois attribué une tribune à des personnes qui ont appelé à la violence ou qui l'ont justifiée. Les médias ont aussi une responsabilité citoyenne, la banalisation de la violence est dangereuse, a-t-il insisté. Par ailleurs, le secrétaire général de l'académie internationale de Droit constitutionnel, a affirmé qu'une proposition sera présentée aux congressistes pour décréter le 6 février de chaque année, date de l'assassinat de Chokri Belaid, journée nationale contre la violence lors de laquelle des séances de sensibilisation seront programmées dans les lycées et les écoles.