Le printemps tunisien n'est qu'un hiver pour les journalistes. Le 3 Mars 2013, le Centre de Tunis pour La Liberté de Presse a indiqué dans un rapport rendu public que pendant le mois de février 2013, plus de 50 agressions ont visé des journalistes. Aujourd'hui, le 08 Mars 2013, le même centre vient de publier un rapport dans lequel il indique que le journaliste Sofiane Ben Farhat a reçu des menaces de mort suite à des campagnes de diffamation et de dégradation à son encontre lancées par des réseaux sociaux. Sofiane Ben Farhat a souligné que cette compagne est due aux déclarations de Walid Bannani, vice président du bloc Ennahdha, le 07 Mars 2013, dans lesquelles il accuse Sofiane Ben Farhat de diffuser des mensonges. Le Centre de Tunis pour la Liberté de Presse a exprimé sa solidarité avec Sofiane Ben Farhat tout en appelant la présidence de la république et le ministère de l'intérieur à fournir la protection nécessaire au journaliste. Le centre a également appelé les députés de l'assemblée constituante à prendre en considération les menaces contre les journalistes lorsqu'ils accordent des déclarations. Une autre agression a été enregistrée par le centre aujourd'hui. Des membres de l'unité de production télévisée de Gafsa ont été agressés dans cette ville du Sud tunisien lorsqu'ils ont tenté de filmer des contrebandiers arrêtés par la garde nationale. Ces agressions s'ajoutent à d'autres tels que les menaces de mort reçues par les journalistes Moez Ben Gharbia et Hamza Belloumi. Le Centre de Tunis pour La Liberté de la Presse n'a pas manqué de dénoncer les accusations à l'encontre de la bloggeuse Olfa Riahi qui a comparu aujourd'hui devant le juge d'instruction en tant qu'accusée dans l'affaire Sheratongate.