TUNIS, 13 mai 2011 TAP (Yassine Hsan) - ''Le Choix de la Tunisie pour la remise du Prix Albert Londres, s'est voulu une initiative symbolique et un geste d'amitié et de solidarité envers la Tunisie'' a déclaré Mme Annick Cojean, Présidente de l'Association du Prix Albert Londres et journaliste au journal ''Le Monde''. Dans une interview accordée à l'agence TAP, elle a tenu à se féliciter "du combat que le peuple tunisien a mené pour la démocratie, la liberté et la dignité". Et c'est pour ce courage, que l'Association du Prix Albert Londres, a-t-elle précisé, est prête désormais "à collaborer, avec amis et confrères tunisiens pour l'obtention de ce droit fondamental" partant de la conviction que "si la liberté de pensée constitue un des piliers de la démocratie, la liberté de la presse en est son expression". D'ailleurs, elle a, dans ce sens, formé le voeu de "voir des journalistes tunisiens prendre part à la prochaine édition 2012 grâce à un partenariat franco-tunisien dans le domaine des médias". Notre rôle n'est pas d'être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie Cette édition 2011 sera marquée par la remise aux lauréats du 73ème prix Albert Londres de la presse écrite et du 27ème prix audiovisuel, et ce, le samedi 14 mai 2011, au Théâtre municipal de Tunis, en présence de tous ceux qui sont attachés à la liberté d'expression sous toutes ses formes. Composé d'Annick Cojean (Présidente) et de 26 journalistes et écrivains français, le jury a visionné, jeudi, à Tunis, 35 articles et 50 reportages audiovisuels. Parlant des critères de sélection, Mme. Cojean a expliqué que l'attribution du prix de la presse écrite repose sur les critères d'indépendance, de passion, de liberté et de bonne vision des choses alors que le reportage audiovisuel est choisi en fonction de l'originalité du sujet traité et sa qualité technique (réalisation, montage, cadrage...). "Même si le travail journalistique exige une certaine rapidité, le journaliste ne doit pas évincer la force du reportage basée sur le dialogue, la description, la qualité d'écriture et la bonne vision pour décrire et dépeindre la réalité rencontrée" ajoute-t-elle. Pour rappel, le Prix Albert Londres a été créé par la journaliste Florise Martinet-Londres à la mémoire de son père Albert Londres, disparu le 16 mai 1932, lors du naufrage du paquebot George Philippar au large de Gadarfui, dans la Mer Rouge. Portant le nom de ce journaliste considéré hors pair en donnant ses lettres de noblesse à la profession, ce prix décerné pour la première fois en 1933, récompense chaque année à la date anniversaire de sa mort, le meilleur ''Grand Reporter de la presse écrite''. En 1985, à l'initiative d'Henri de Turenne (journaliste et scénariste spécialisé dans les feuilletons historiques pour la télévision française), a été créé un prix Albert Londres de l'audiovisuel. Ayant pour credo "Notre rôle n'est pas d'être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie", l'Association du Prix Albert Londres, récompense chaque année un jeune journaliste francophone de moins de 40 ans, digne de ses aînés. La lauréate du 72ème prix de la presse écrite pour l'édition 2010 qui s'est déroulée à Paris a été la journaliste Delphine Saubaber pour ses articles publiés dans L'Express. Le 26ème prix de l'audiovisuel a été décerné à Jean Robert Viallet pour son reportage "La mise à mort du travail", une enquête sur la crise du travail doublée d'une autre économique.