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La France n'est pas l'Amérique : la région Île-de-France gèle les fonds de Sciences Po Paris, jugée trop palestinienne…
Publié dans Tunisie Numérique le 30 - 04 - 2024

Les universités américaines, surtout les plus prestigieuses (Harvard, Yale, Columbia, Princeton…), sont prises par la fièvre contestataire, au nom des Droits des Palestiniens. Mais vous n'entendrez jamais les autorités locales clamer qu'il faut sanctionner les structures dans leur ensemble. Le président Joe Biden, en dépit de son basculement total vers Israël, est le premier à défendre la liberté de manifester des étudiants. Même les républicains, traditionnellement plus proches de l'Etat hébreu, jouent le jeu. Mais en France, "pays des Droits de l'Homme", la musique est toute autre…
Ici on intervient pour déloger les étudiants dont le seul tort est de crier les souffrances des Palestiniens. On l'a vu hier lundi 29 avril à l'université de la Sorbonne, où les policiers sont intervenus pour casser le sit-in et virer les étudiants. Si ce n'était que des actions de ce type à la limite on s'en accommoderait, mais aller jusqu'à couper les subventions d'un établissement au motif que sa direction est complaisante avec les étudiants pro-palestiniens, tout de même. C'est ce qui est arrivé à la prestigieuse école Sciences Po Paris.
Et qui a signé ce dangereux précédent contre cette institution et contre les libertés publiques ? Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. La candidate malheureuse des Républicains – la droite – à la présidentielle de 2022 (éliminée dès le premier tour avec à peine 4,78% des voix) a annoncé le gel des financements versés à Sciences Po…
Pécresse s'attire les foudres du gouvernement pour avoir fait ce que personne n'a osé faire, mais pour celle qui rêve encore d'un destin national (pourquoi pas la présidentielle de 2027) l'essentiel est que la droite et l'extrême droite applaudissent. Qui sait, dans un pays qui se radicalise de plus en plus frapper une école jugée trop pro-palestinienne peut payer électoralement.
Les élus du Rassemblement national (RN) exultent. «Cela permet de faire pression et ça oblige la direction de Sciences Po à se bouger», a glissé le vice-président RN de l'Assemblée nationale Sébastien Chenu ce mardi au matin sur CNews. Avant lui le porte-parole du parti d'extrême droite Julien Odoul avait soutenu que «bien évidemment» les pouvoirs publics doivent fermer le robinet. «Comment peut-on accepter que l'argent public soit consacré à des causes aussi nauséabondes que l'éradication de l'Etat d'Israël», a asséné l'élu de l'Yonne sur France info, alors qu'aucun slogan de ce type n'a été brandi. Si c'était le cas les organisations juives de France l'auraient signalé. Elles ne ratent rien ni personne.
L'affaire de la suspension des subventions gêne considérablement le camp du président de la République, qui ne veut absolument pas se mouiller au risque d'être taxé de partisan. Pourtant il a bien fallu se jeter à l'eau. La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a affirmé sur France 2 ce matin que «l'Etat ne coupera pas la subvention à Sciences Po à court terme»… mais à long terme ??
Pour autant Pécresse a «la responsabilité de ses décisions» sur les fonds que la région affecte à l'établissement, a ajouté la ministre, tout en manifestant son soutien à la direction de l'école face aux tirs groupés de la droite et de l'extrême droite.
La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a été encore plus timorée sur France inter ; elle appelle à «ne pas surréagir immédiatement» à la colère des étudiants. «La direction l'a dit, c'est regrettable pour l'institution. Je pense qu'il est nécessaire de laisser les événements et la direction agir comme elle l'a proposée dans la semaine qui vient et ensuite les mesures pourront être prises», a ajouté Belloubet.
La présidente de la région Île-de-France avait donné le ton hier lundi en s'insurgeant contre une «minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI». Donc jusqu'à nouvel ordre le million d'euros «prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan Etat-région)» est confisqué. Idem pour les «crédits de fonctionnement», dédiés à la mobilité internationale, programmés «pour le printemps et la rentrée»…
Les élus de gauche se sont fait une joie de rappeler à Pécresse qu'elle avait refusé de couper les subventions du lycée privé Stanislas (où la ministres des Sports a scolarisé ses enfants) en dépit des dérives signalées par un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale.
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