De prime abord, et en allant au vif du sujet à la lumière des récents événements, le dernier remaniement vient concrétiser l'idée que Hafedh Caïd Essebsi est l'homme fort du moment : Après avoir réussi à faire passer sa liste de gouverneur et implanter ses délégués « alliés », le voilà qu'il réussit un tour de force en façonnant un gouvernement qui lui est dévoué. Certes Slim Riahi se trouve renforcé dans sa position non seulement grâce au maintien des trois ministres : Hatem Ichi, Maher Ben Dhia , Najib Derouiche mais aussi par la nomination inattendu de Mohsen Hasen à la tête du ministère du commerce. Quand à Ridha lahouel ,qui était en charge du portefeuille ministériel, il a été sacrifié pour les beaux yeux de Riahi .Autre surprise de ce remaniement le départ de Néji Gharsalli du ministère de l' intérieur . En outre El Nahda qui garde le portefeuille du ministère de la formation professionnel a eu gain de cause en arrivant à évincer Othman Battikh du ministère des affaires religieuses désormais ce dernier devrait faire face seul aux critiques, plaintes et autres agissements à l'encontre de sa personne. D'autre part le ministère de la justice est revenu à Omar Mansour connu pour son intransigeance à défendre le prestige de l'Etat. Nous espérons qu'il reconnaitra le même succès qu'au commande du Gouvernorat de l'Ariana. On note notamment le départ de Taïeb Baccouche puisque ce dernier paraît beaucoup plus intéressé par sa position au sein du parti de Nidaa Tounes que par sa position au sein de l'exécutif. En dernier lieu nous sommes perplexe face au maintien des ministères de Afek Tounes alors que ce même parti a soutenu haut et fort que désormais il fera parti de l'opposition. La question qui s'impose alors est combien cet équilibre fragile de la sphère politico-politique pourra tenir.