A l'occasion de la célébration du 57e anniversaire de l'Indépendance, le président de la République provisoire Moncef Marzouki a décoré des militants du mouvement national et du mouvement yousséfiste des insignes de grand officier de l'Ordre de l'Indépendance. Au cours d'une cérémonie organisée hier au palais de Carthage, le président Marzouki, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh et le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar ont reçu les voeux des chefs des missions diplomatiques accrédités en Tunisie. La cérémonie s'est déroulée en présence, notamment, de l'ancien président de la République Foued Mebazaa, du chef du gouvernement démissionnaire Hamadi Jebali, de représentants de partis politiques et de diplomates accrédités à Tunis. Les militants décorés sont: - Mohamed Ben Abdallah Amor El-Ghoul - Mohamed Salah Bratli - Mohamed Hédi Chérif - Sassi Bouyahya et à titre posthume: - Taher Lakhdhar Ghribi - Amor Ben Ammar Maazaoui - Amor El-Ghoul - Ridha Ben Ammar - Lazhar Chraïti - Ahmed Rahmouni - Mohamed Kamel Ettounsi - Abderrahmen Mami - Les frères Taher et Ali Ouled Haffouz - Sahbi Farhat
Humain Rights Watch appelle à l'abrogation de la loi criminalisant la diffamation Le directeur adjoint de la division MENA à l'Organisation Humain Rights Watch (HRW) Eric Goldstein a indiqué, hier, qu'« il est grand temps que la Tunisie relègue aux oubliettes de l'Histoire sa législation pénale répressive en matière de diffamation ». Dans une déclaration rendue publique sur le page officielle de l'ONG, M. Goldstein a estimé que “les lois pénales réagissant la diffamation tendent à brimer la liberté d'expression et vont à l'encontre de l'intérêt public en dissuadant les citoyens de dénoncer la corruption des dirigeants". L'Assemblée Nationale Constituante, a-t-il considéré, a une responsabilité cruciale pour protéger et entretenir le droit à la libre expression “qui était si cruellement étouffé pendant les années précédant la révolution de janvier 2011 à travers la criminalisation de la diffamation". HRW souligne que “les autorités tunisiennes devraient amender de toute urgence la loi sur la diffamation pour la conformer aux normes internationales régissant la liberté d'expression". Elle prévient, en outre, que “la diffamation doit être envisagée comme une affaire civile et non pas comme un crime passible de prison". De nouvelles poursuites pénales pour diffamation ont récemment été engagées contre l'universitaire Raja Ben Slama et la bloggeuse Olfa Riahi, accusées notamment de diffamation à l'égard de hauts responsables de l'Etat et de personnalités publiques. Raja Ben Slama avait critiqué le rendement de l'élu de l'ANC Habib Khedher (Ennahdha), chargé de coordonner la rédaction de la Constitution, alors que Olfa Riahi avait publié des informations selon lesquelles Rafik Abdessalem aurait fait un usage abusif de fonds publics alors qu'il était ministre des Affaires étrangères. Si elles sont reconnues coupables, Mmes Ben Slama et Riahi pourraient écoper de peines allant jusqu'à six mois d'emprisonnement en vertu d'une disposition du code pénal qui criminalise la diffamation, voire de deux ans si elles sont jugées coupables d'avoir “imputé à tort des faits illégaux à un fonctionnaire".
L'actuel gouvernement ne peut fonctionner en dehors d'un consensus national, selon Issam Chebbi Le porte-parole officiel du parti Al Joumhouri, Issam Chebbi, a exhorté le gouvernement à aller à la rencontre de toutes les composantes du paysage politique, pour entamer le dialogue et se garantir la confiance des tunisiens, précisant que l'actuel gouvernement “ne peut fonctionner en dehors d'un consensus national", la seule voie, selon lui, à même d'éliminer les divergences concernant la constitution, et notamment la nature du régime politique. Lors d'une conférence de presse tenue mardi au siège du parti, à Tunis, Issam Chebbi a indiqué que l'actuel gouvernement, dans lequel les ministères régaliens ont été confiés à des personnalités indépendantes, se doit de revoir toutes les nominations décidées par l'ancien gouvernement aux postes clés de l'administration sur la base de considérations partisanes. Il a appelé le gouvernement à prendre des mesures immédiates et audacieuses afin de pouvoir gérer les préoccupations des Tunisiens et de satisfaire leurs attentes, dont notamment la mise au point d'un plan pour maîtriser la hausse des prix, contrôler les circuits de distribution, renforcer la sécurité, imposer la primauté de la loi et lutter avec détermination contre la violence et le crime organisé. Issam Chebbi a également appelé le gouvernement à œuvrer en vue de démanteler les réseaux de trafic et de stockage des armes et à tout faire pour lutter contre le phénomène d'enrôlement des jeunes tunisiens pour participer à la guerre en Syrie. Par ailleurs, il a critiqué la fixation de la date des prochaines élections entre le 15 octobre et le 15 décembre 2013, considérant que cette décision comporte quelque opacité.
Création d'une association regroupant les cinq corps des forces sécuritaires Des agents appartenant aux cinq corps des forces sécuritaires (police, garde nationale, protection civile, douane et établissements pénitentiaires) ont créé l'"association Afek pour les forces civiles armées", qui a obtenu un visa légal en février dernier. L'association oeuvrera à réformer et développer les institutions des forces civiles armées et à élaborer des projets et des études dans le but de mettre à niveau le secteur aux plans scientifique, social et culturel, indique un communiqué publié mardi. Aussi, l'association travaillera-t-elle de concert avec les syndicats des forces de sécurité afin de résoudre les divers litiges, divergences ou problèmes liés au métier. Dans une déclaration à l'Agence TAP, Seifallah Hichri, président de l'association, a indiqué que “Afek" négociera avec les autorités de tutelle (ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Finances) un nombre de revendications à l'instar de la révision du statut des forces de sécurité intérieure ainsi que les lois régissant les cinq corps. M. Hichri a, en outre, expliqué que le nom de l'association est inspiré de la loi n°70 de l'année 1982 relative au statut général des forces de sécurité intérieure, dont l'article premier énonce que les forces de sécurité intérieure sont des “forces armées civiles".