Le Temps-Agences - Israël n'a donné "aucune garantie" à la Russie de ne pas attaquer les installations nucléaires de l'Iran, a affirmé hier un haut responsable gouvernemental, en réagissant à des déclarations du président russe Dmitri Medvedev. Dans une interview publiée dimanche, le président Medvedev a assuré que son homologue israélien, Shimon Perès, lui avait récemment confié qu'Israël n'avait pas l'intention d'attaquer l'Iran. Les déclarations du président Perès "ne constituent certainement pas une garantie" qu'Israël n'attaquera pas l'Iran, a commenté le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, cité par son porte-parole. "Toutes les options sont sur la table", a-t-il répété. Interrogée, la présidence israélienne s'est abstenue de tout commentaire, se refusant à confirmer ou démentir des déclarations attribuées à Perès, dont les fonctions sont essentiellement représentatives. Le chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazi, s'est refusé également à écarter l'option militaire, tout en disant préférer la carte diplomatique, dans une interview à la radio de l'armée. "Le meilleur moyen (de faire pression sur Téhéran), ce sont des sanctions internationales (...)", a estimé le général Ashkenazi, en soulignant que "si le régime (iranien) est radical, il n'est pas irrationnel". Toutefois, en cas d'échec de la politique de sanctions, "Israël se réserve le droit de se défendre et toutes les options sont sur la table", a dit le haut gradé. "Notre hypothèse de départ est que nous devons nous préparer à ce cas de figure. C'est précisément ce que nous faisons" a-t-il ajouté. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a jamais écarté l'option d'une frappe militaire contre l'Iran, insistant sur le fait qu'Israël ne permettrait pas que le régime de Téhéran puisse disposer de l'arme atomique. Netanyahu doit prononcer un discours, qualifié de "crucial" par son entourage, sur la "menace nucléaire iranienne" jeudi à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.