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Les enseignants répondent à l'administration
Controverses autour de la réforme Licence-Master-Doctorat
Publié dans Le Temps le 04 - 07 - 2009

Il ressort de la conférence de presse tenue hier par la Fédération Générale de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique " FGESRS " qu'elle considère que l'administration s'est éloignée dans la pratique de l'esprit et du texte de la réforme Licence-Master-Doctorat " LMD ".
Laquelle réforme vise théoriquement l'amélioration des compétences chez les diplômés du supérieur mais, en pratique, la " FGESRS " constate qu'on est loin des objectifs tracés notamment en matière d'autonomie des institutions et de mobilité des étudiants.
Le pire, selon le Secrétaire Général, Sami Aouadi, c'est que " l'administration ne parait pas consciente de ces manquements à la charte LMD telle qu'elle a été conçue par ses fondateurs européens à travers le processus de Bologne ".

Le " oui, mais " de la FGESRS
Sami Aouadi a affirmé que les enseignants universitaires sont pour la LMDisation de l'enseignement supérieur mais ils prêchent la préservation de la qualité de la formation universitaire telle qu'elle a été conçue lors de l'élaboration de la réforme : " Une licence appliquée ou fondamentale, c'est d'abord une formation académique et un acquis de savoir-faire et de compétences. Or, de la manière dont il est appliqué, cet acquis n'est pas du tout garanti. La réforme ne dispose pas des ressources humaines et matérielles nécessaires pour son accomplissement ".
Le secrétaire général du FGESRS reproche à l'administration une lecture erronée du décret 2008- 3123 et de la note de cadrage concernant les offres de formation proposées aux étudiants. Selon Sami Aouadi, l'article 11 parle clairement d'orienter 2/3 des étudiants vers les parcours professionnalisants et 1/3 vers les parcours fondamentaux.
Il s'interroge sur les raisons ayant poussé l'administration à vouloir comprimer à l'extrême les filières fondamentales au point de faire des abus selon la majorité d'enseignants dans plusieurs départements. " Mixer l'histoire et la géographie dans une seule licence sans la concertation des enseignants concernés est une aberration. La psychologie et la physique-chimie ont également soulevé des contestations. Par ailleurs, et en un mot, c'est l'absence de concertation qui est à l'origine d'une telle situation. Le corps enseignant n'a pas été associé à ces décisions ", a-t-il expliqué.
La FGESRS trouve la question d'autant plus aberrante que le nombre d'étudiants dans le parcours professionnalisant dépasse déjà les 2/3 préconisés par le décret. Elle pose également la question de la valeur académique des diplômes délivrés, aussi bien pour les licences appliquées que fondamentales.
" Il n'est pas question que l'on laisse passer la banalisation de la formation universitaire. Notre enseignement doit préserver sa crédibilité ", s'est exclamé Sami Aouadi.

Les réserves sur l'application
En termes pratiques, les différents intervenants parmi les membres du FGESRS et les enseignants du supérieur ont insisté sur la non-application des principes élémentaires de la réforme LMD telle qu'elle avait été annoncée trois années plus tôt.
Anouar Ben Gaddour s'est interrogé sur le sort de l'enseignement de l'anglais et de l'informatique que l'administration avait voulu systématiser pour toutes les filières. " le savoir-faire recherché en informatique ne s'enseigne pas en tant que cours académique présenté sur un tableau ou une polycopie, c'est une initiation appliquée sur des ordinateurs pour familiariser les étudiants avec le management moderne et encourager leur initiation. Or, les établissements manquent d'ordinateurs ou ne disposent même pas de salle d'informatique. Donc, on ne peut pas parler de la mise en œuvre réussie de cette réforme. La même approche est vraie pour la langue anglaise (et les autres langues) en l'absence des laboratoires ", a-t-il expliqué.
Chedly Souga, membre du conseil de l'université 7 novembre de Carthage, a posé la problématique de l'application des principes de base de la réforme " LMD " qui sont " l'autonomie des universités, le tutorat, la mobilité des étudiants et les certificats de compétences ".
Chedly a expliqué que les conseils des universités ont été élus depuis février dernier et qu'ils sont appelés à se réunir tous les deux mois. Or, il a remarqué que la première réunion a été organisée la semaine dernière à l'université 7 novembre de Carthage sur sa propre insistance et après que la FGESRS avait soulevé la question.
Chedly Souga a mentionné que les représentants des sphères de production, partenaires de l'université, ont été tous absents à cette réunion. Par ailleurs, il a constaté que le recteur a suppléé le conseil de l'université pour envoyer personnellement les projets des conseils d'établissements qui sont du ressort du conseil de l'université.
Ce spécialiste du régime LMD s'interroge si l'on peut parler LMD alors que le sort de l'université se décide dans les bureaux de l'administration et que les corps constitués comme les conseils des universités et les conseils scientifiques sont ignorés.
Il déplore donc l'absence d'autonomie dans les universités, de tutorat, de certificat de compétences et de mobilité pour les étudiants. " De quelle LMD peut-on alors parler ? ", s'interroge-t-il.
Après les précisions du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie communiquées avant-hier à la presse et la conférence de presse tenue par la FGESRS, il est facile de conclure que l'enseignement supérieur va encore une fois attirer l'attention des observateurs cet été. La question d'un conseil supérieur des études universitaires est plus que jamais posée.
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Questionnaire infligé à un enseignant universitaire jugé " trop avare " !
Le secrétaire général de la FGESRS, Sami Aouadi, a jugé inadmissible que le directeur d'un établissement supérieur à Sousse adresse un questionnaire à un enseignant à propos de l'évaluation qu'il a faite des épreuves de ses étudiants. La requête est d'autant plus inadmissible, selon Sami Aouadi, que l'enseignant concerné justifie de plus de 10 ans d'ancienneté sans qu'il y ait eu un quelconque pépin. " Ce n'est pas de la sorte qu'on veille à la qualité de l'enseignment supérieur. Ce directeur cherche des taux de réussite élevés sans regarder au niveau des étudiants " s'est-il exclamé.


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