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« Quand on compare le niveau de la compétition et celui du six national on dirait qu'il s'agit de deux mondes différents »
Le personnage : Mounir Ben Slimène (1er vice-président de la FTVB et responsable des équipes nationales)
Publié dans Le Temps le 24 - 03 - 2008

Tout a été dit ou presque sur la situation du volley-ball et les raisons qui ont amené le « six » national à subir les revers à répétition en six mois. Les avis partagés ont toutefois convergés vers la fédération tunisienne de volley-ball que l'on tient responsable des maux de ce sport. On en est même arrivé à exiger la démission du bureau fédéral, du moins de certains de ses membres,
auxquels on reproche une longévité et une présence ininterrompue au sein de la fédération. Mounir Ben Slimène a réagi à toutes ces critiques en voulant éclairer la lanterne de tous ceux qui ont dit des choses que ce soit sur un plateau télé ou sur les colonnes d'un journal. Le 1er vice-président a voulu répondre à tout ce beau monde également en réaction au dossier paru sur nos colonnes le lundi 16 de ce mois pour apporter plusieurs précisions. Et il n'y est pas allé de main morte. Entretien

- Le Temps : Beaucoup a été dit sur les flops à répétition du « six » national en coupe d'Afrique, lors de la coupe du monde et enfin lors du tournoi préolympique en Afrique du Sud. Quel est le vrai du faux dans tout cela ?
- Mounir Ben Slimène : Je commencerai par le nombre d'associations qui pratiquent le volley-ball. On n'arrête pas de dire qu'en Tunisie on ne compte que seize équipes qui s'adonnent à ce sport. Ceci est archi faux et on aurait du dire qu'en Tunisie, nous comptons 41 associations dont seize seulement ont une équipe senior. Il faut savoir que le nombre des équipes qui pratiquent ce sport est régulièrement constant. Actuellement, L'E.S.Radès n'a plus d'équipe senior, c'est une situation exceptionnelle et je suis persuadé qu'elle reprendra ses activités l'année prochaine.

- Concrètement, le volley-ball a-t-il périclité ?
- Je dirais qu'il faut relativiser. Personnellement, j'estime qu'il s'agit d'une évolution normale. Si on analyse les résultats du « six » national depuis les années soixante, on s'apercevra qu'il s'agit pour l'heure d'une période creuse, sans plus. La Tunisie a été championne d'Afrique en 1967, 1971, 1979, 1987, 1995, 1997, 1999, 2003. En 2005 et 2007, « le six » national a été battu en finale par l'Egypte et lors de la dernière édition au tie-break. Je pense que les résultats sont conformes à une évolution d'une équipe avec des courbes ascendantes et descendantes.

- Actuellement, c'est le creux de la vague. On reproche à la fédération son immobilisme et le fait de ne pas avoir anticipé pour éviter cette dégringolade, surtout après les défaites concédées devant l'Algérie et le Cameroun lors du tournoi préolympique. Qu'avez-vous à dire là dessus ?
- Nous y avons pensé à un certain moment en donnant le jour à une équipe nationale B, mais nous nous y sommes pris un peu tard. Je suis persuadé que si nous l'avions fait un peu plus tôt, nous aurions évité cette baisse de régime.
Pour être plus concret, les résultats de notre équipe nationale ne reflètent en aucune manière le niveau du volley-ball tunisien dans la victoire comme dans la défaite.
Si on avait à comparer le niveau de notre championnat et le comportement du « six » national, on aurait dit qu'il s'agit de deux mondes différents, voire deux pays différents. Pour ce qui est du tournoi préolympique, je vous le concède, la défaite contre l'Algérie est étonnante parce que nous sommes de loin supérieurs aux Algériens. Sinon, contre le Cameroun, le résultat importait peu puisqu'une victoire n'aurait rien changé à la situation.

- L'ex-sélectionneur national est pointé du doigt et on lui reproche de s'être très peu impliqué pour faire évoluer ce sport en Tunisie mais également d'avoir compté sur un groupe de joueurs restreint pour aboutir aux résultats que l'on connaît. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?
- En ce qui concerne les résultats, il faut savoir que nous avons eu à gérer trois compétitions officielles en l'espace de six mois : le championnat d'Afrique en septembre, la coupe du monde en novembre et le tournoi préolympique en février. Nous n'avons pas eu le temps de redresser la barre. Pour ce qui est du bail de l'Italien Antonio Giaccobe à la tête de l'équipe senior, il faut vous dire qu'il a été appelé pour s'occuper de cette équipe et rien de plus. Il a été recruté pour gagner des titres et pour former une équipe capable de le faire. Le reste n'est pas de son ressort. Il a fait son travail et il a connu des fortunes diverses mais en aucun cas, il n'est responsable de l'évolution du volley-ball. Il n'est ni investi de la DTN, ni de la promotion. En des termes plus simples, le volley-ball se pratique dans les clubs. Certains ont fait du bon travail, d'autres beaucoup moins...

- Vous venez d'aborder le chapitre relatif à la formation et la promotion. Quel est le rôle de la fédération dans ce domaine ?
- La fédération assure une part de la formation et de la promotion par le biais des centres de promotion et propose une ligne de conduite pour que le travail dans les centres de promotion soit le même un peu partout en pourvoyant les entraîneurs d'un manuel comprenant la méthode de travail à suivre et c'est la DTN qui s'en occupe. La formation des jeunes dans les clubs, les moyens financiers et l'infrastructure ne sont pas du ressort de la fédération. Cette dernière ne peut pas les résoudre à elle seule. C'est également la responsabilité des dirigeants des clubs. A propos de dirigeants, certains d'entre eux attendent que la fédération fasse tout le travail, même celui des clubs, c'est-à-dire former les joueurs et les donner aux clubs, ce qui est du reste aberrant...

- On reproche également à la FTVB le fait de négliger un peu trop les centres de promotion un peu trop délaissés selon certains. Qu'en est-il exactement ?
- Ceux qui nous reprochent cela ne savent rien de rien sinon, ils se seraient abstenus de dire quoi que ce soit. Avant toute chose, C'est quoi un centre de promotion ? C'est une unité de travail sous la responsabilité de trois autorités différentes. En premier lieu, le club d'accueil qui doit suivre le travail des techniciens, s'intéresser et s'investir parce qu'un centre au sein d'un club, c'est une faveur que d'autres clubs n'ont pas eu. Le ministère de la jeunesse et des sports met à la disposition du club un technicien qui est en fait un enseignant et fournit des équipements pour que le centre soit opérationnel et enfin la fédération à travers la DTN qui doit établir le travail à effectuer comme je l'ai évoqué précédemment. Comme vous le voyez, notre rôle consiste à coordonner et non faire tout le travail. Alors de grâce, qu'on arrête de dire n'importe quoi.
Nous proposons un instructeur gratuitement, des équipements et il faudrait que les clubs s'intéressent à ces centres pour en tirer le maximum. C'est une source de recrutements et de renouvellement pour eux. Ils ont tout à portée de main.

- Par quoi expliquez-vous ces défaillances au sein des clubs ?
- Je pense que certains clubs sont défaillants et qu'ils ne connaissent même pas l'existence de ces centres dans leur région tout simplement parc qu'ils sont obnubilés par les seniors. Notre tâche consiste à sensibiliser ces gens là et non pas à faire le travail à leur place. Suivre de près les techniciens qui opèrent dans les centres, c'est ce qui est en train d'être fait actuellement et c'est Fethi Ben Tara qui s'en charge. Des visites se font régulièrement. Enfin, on un peu trop parlé des centres de promotion pour tirer à boulet de canon sur la FTVB. J'estime qu'il y a un minimum de sérieux à observer.

La fédération a été critiquée par des techniciens et des responsables pour expliquer les derniers résultats. Peut-on parler de rapports tendus entre les différentes parties ?
Je ne pense pas. C'est plutôt une impression. Le contact avec la majorité des clubs qui forment la fédération est très intéressant. Il est clair toutefois qu'on ne peut pas satisfaire et plaire à tout le monde. Une certaine entente entre la fédération et les associations existe. Nous sommes conscients des problèmes aussi bien au sein des clubs qu'au sein de a fédération et nous oeuvrons jour et nuit pour les résoudre.
Ceci étant, je tiens à dire que ceux qui ne font que critiquer sont libres de le faire mais j'ai remarqué qu'ils sont toujours les mêmes et qu'ils n'apparaissent au grand public que quand il y a un mauvais résultat. Ces mêmes personnes prétendent avoir une grande expérience alors qu'ils n'ont jamais formé le moindre joueur digne de ce nom. Sans les citer, ce sont des techniciens qui n'ont eu que des expériences malheureuses là où ils sont passés mais ils sont les premiers à accorder des interviews virulentes et gratuites. Sincèrement, quand leur silence devient long, je m'inquiète pour eux et je me demande où ils sont passés.

- Changeons de sujet. Le volley-ball est inexistant à l'intérieur du pays. Avez-vous pensé à promouvoir ce sport dans ces régions ?
- C'est vrai et nous y pensons mais nous nous heurtons à des choix qui se font d'eux-mêmes dans certaines villes. A titre d'exemple, le hand-ball n'est pas populaire à Monastir tout comme le volley-ball d'ailleurs. C'est un choix qui est conditionné par le succès d'autres disciplines tel que le basket-ball. Ceci étant, nous ne pouvons pas continuer de la sorte et il nous faudrait investir d'autres régions. La fédération doit aider à la création d'autres clubs et les centres de promotion constituent une des solutions pour alimenter les associations nouvellement créées.

- Le Club Africain a cessé d'exister, l'Espérance de Tunis a plus d'une fois pensé à dissoudre la section volley-ball. Qu'en sera-t-il de ce sport qui ne rapporte plus d'argent dans les caisses des clubs si les grosses cylindrées du championnat décidaient de suivre l'exemple du Club Africain ?
- Je ne conçois pas cette idée. C'est impensable. Ce sont la des noms porteurs et s'ils quittent la scène, on se retrouvera devant des problèmes énormes. Ces clubs dépensent entre eux beaucoup plus qu'un milliard et le volley-ball tunisien a besoin de cet argent. Ce qui me rassure, c'est le fait de savoir que c'est un sport historique au sein de ces associations et il est impensable de les imaginer s'en défaire.

- On terminera cet entretien par une question personnelle. Vous êtes à la fédération depuis 28 ans. Votre longévité dérange quelques uns. L'idée de démissionner vous a-t-elle effleuré l'esprit ?
- Pas le moins du monde. J'ai toujours respecté mes engagements. Les clubs m'ont élu et mon mandat court jusqu'en 2010. J'ai des comptes à rendre aux clubs et à l'autorité de tutelle. Tant que j'aurai la confiance de cette dernière et celle des clubs, je continuerai à être là
Propos recueillis par Mourad AYARI


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