La maison de la culture Ferid Ghazi à Houmt Souk reste fermée depuis trois ans. Les travaux qui ont nécessité sa fermeture sont toujours en suspens. Jusqu'à quand ? La vie culturelle à Djerba n'est toujours pas à son rythme normal. En effet, depuis trois ans, la maison de la culture qui porte le nom de l'homme de lettres Ferid Ghazi, reste tristement portes closes. Cette situation ôte à la capitale de l'île, son principal équipement culturel permanent. Un pôle culturel qui manque au public Heureusement, le musée des arts populaires reste ouvert alors que dans la ville voisine de Midoun, la maison de la culture Béchir Tlili continue ses activités. Toutefois, il importe de souligner que la fermeture pour plusieurs années d'une maison de la culture n'est pas un geste sans conséquences. Il doit y avoir en effet un moyen de rouvrir progressivement et ne pas neutraliser ces espaces qui ont une grande importance. La dynamique interrompue qu'impulsait la maison de la culture Ferid Ghazi laisse un vide béant dans la vie culturelle à Djerba. Ces dernières années, ce centre culturel a beaucoup oeuvré par exemple dans le domaine cinématographique. Les animateurs de la maison de la culture ont ainsi permis au public de Djerba de voir plusieurs films simultanément à la capitale. De même, de nombreux débats et rencontres ont été organisés par cette maison de la culture qui, avant la fermeture, avait pleinement trouvé son rythme de croisière. Bientôt la réouverture ? À quand est programmé le retour de cet espace ? Nul ne le sait pour le moment à cause de travaux qui s'éternisent. Tout en saluant la bonne volonté du Commissariat à la culture du gouvernorat de Medenine, il convient de constater que l'attente a trop duré. En ce sens, il est souhaitable de faire connaître le calendrier de la reprise pour l'information du public. Enfin, il convient aussi de savoir regarder la moitié pleine du verre puisque la maison de la culture Ferid Ghazi retrouvera son public, flambant neuve. Plusieurs espaces culturels dans tous les gouvernorats de la République ont désormais, après des travaux en profondeur, des maisons de la culture mieux équipées. L'exemple le plus emblématique esthétique sans doute la maison Ibn Khaldoun à Tunis, qui a retrouvé une nouvelle jeunesse. Mais il n'en reste pas moins que trois ans de travaux, c'est bien trop long. Vivement les retrouvailles du public avec la maison de la culture Ferid Ghazi ! H.B