L'artiste plasticienne Amel Ben Salah Zaiem présente actuellement à la maison de la culture Ibn Rachik et jusqu'au 3 juillet une nouvelle exposition intitulée : « Une liberté douteuse. » Elle y raconte et exprime sa révolte et ses tourments face à une certaine liberté, douteuse celle-là et sous nos cieux. A travers dix sept œuvres réalisées en différentes techniques allant de la peinture à l'huile sur toile et sur bois, à l'acrylique sur toile et sur bois, à la technique mixte et au collage, c'est une atmosphère triste, grise, teintée de rouge-sang et de noir qui se dégage et qui s'impose au regard du visiteur. Ce dernier se trouve dans une situation à laquelle il ne s'attendait pas du tout. Une atmosphère pas trop belle à vivre où l'artiste va droit au but pour décrire une liberté acquise par la Tunisie depuis ce qui a été communément appelé « révolution. » Cela a été l'occasion pour certains esprits fous pour donner libre cours à leurs actions fauves et sauvages, voire terroristes avec leur panoplie d'attentats parfois kamikazes et s'il le faut. De quelle liberté parlent-ces gens là ? Cela devenait une violation de la liberté tout simplement sur un chemin sanglant ou de braise. Le sujet devenait pointu, jusqu'à atteindre l'état critique où tout le monde semble broyer du noir. Les convulsions ne tardent pas à atteindre la combustion. Le clash a bien eu lieu dans une bataille acharnée entre les mouvements de droite et de gauche moderniste. Amel Ben Salah Zaiem nous prend pour une revisite des états des lieux sous un regard artistique par le biais d'une exposition qui dit, par travaux interposés, des vérités qui dérangent et qui ont un peu trop dévasté le pays. La métastase s'est installée. Faut-il alors refaire le chemin pour le commun des citoyens pour réacquérir sa vraie liberté ? Une liberté malheureusement bafouée et qui s'est avérée douteuse, comme le suggère le titre de l'exposition. A voir absolument