La proposition de maintenir ouverte la séance inaugurale de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), pour élire le président de l'assemblée, a été adoptée, hier après-midi, à une majorité de 161 députés (22 voix contre et 9 abstentions). Le président de la séance, Ali Ben Salem, a annoncé la poursuite des travaux de cette séance inaugurale, demain, à partir de 10h00, en attendant la présentation des candidatures à la présidence de l'ARP et aux postes de vice-président. Les députés ont, également, adopté la composition de la commission de dépouillement au sein de l'ARP, avec 178 voix pour et 14 abstentions. La commission élue compte deux membres de Nida Tounès (Walid Jalled et Anas Hattab), deux d'Ennahdha (Besma Jabbari et Béchir Khlifi), un de l'Union patriotique libre (Noureddine Mrabti), un d'Afek Tounès (Hafedh Zouaghi) et un autre du Front populaire (Haykel Belgacem). Notons que la séance inaugurale a démarré, hier matin, en présence des membres du gouvernement, des présidents de partis politiques et des personnalités nationales ainsi que des représentants des organisations nationales, des institutions constitutionnelles et de la société civile. La séance est présidée par Ali Ben Salem, doyen des députés (Nida Tounès), assisté par Amal Souid (Ennahdha) et Chakib Bany (Nida Tounès), les plus jeunes députés. Emu jusqu'aux larmes, Ali Ben Salem a salué les efforts consentis par les députés de l'Assemblée nationale constituante dans la rédaction de la nouvelle Constitution de la Tunisie, avant de donner la parole à Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC. Dans son intervention, Ben Jaâfar a appelé les nouveaux élus à hâter l'adoption du projet de loi antiterroriste. Il les a exhortés, aussi, à travailler ensemble dans un esprit de concorde, proposant, dans ce sens, de maintenir la commission des compromis. Rappelons que le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, n'a pas assisté à la séance inaugurale de l'ARP. Selon Mohamed Messai, porte-parole de la présidence de la République, Moncef Marzouki n'a pas reçu une invitation pour assister à cette séance inaugurale. De son côté, la présidence de l'Assemblée nationale constituante a expliqué par communiqué pourquoi le président de la République provisoire n'a pas été invité à la séance inaugurale. Elle a, surtout, avancé le fait que la présidence de la République en tant que pouvoir en place exige des procédures protocolaires particulières qui ne cadrent pas avec la nature de la séance inaugurale de l'ARP. Celle-ci étant une séance formelle de passation de témoin aux nouveaux représentants du peuple, ajoute la même source. Les invitations, précise-t-on, se sont limitées aux députés de l'ANC, aux anciens présidents du parlement, au chef du gouvernement provisoire, ainsi qu'aux présidents de partis et organisations nationales. D'autre part, le mouvement Nida Tounès n'a pas encore tranché au sujet de son candidat pour la présidence de l'Assemblée des représentants du peuple, a affirmé, hier, le porte-parole du mouvement, Lazhar Akremi, ajoutant, toutefois, que tous les scénarios sont envisageables. Les concertations sur la formation du nouveau gouvernement seront entamées après les résultats du second tour de la présidentielle, a précisé Lazhar Akremi dans une déclaration à l'agence TAP, à l'issue d'une réunion du mouvement, hier matin, au Palais du Bardo, sous la présidence de Béji Caïd Essebsi. De son côté, le Front populaire (FP) va proposer un candidat au poste de deuxième vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple, a déclaré le porte-parole du Front, Hamma Hammami, sans préciser le nom du candidat, en raison de la poursuite des concertations à ce sujet. Pour sa part, le mouvement Ennahdha a désigné le député Abdelfattah Mourou comme candidat à la présidence de l'Assemblée des représentants du peuple, a annoncé, hier, Slim Besbes, député du mouvement Ennahdha. En cas d'absence de consensus autour du candidat Mourou, au sein de l'ARP, le mouvement proposera Samir Dilou, a-t-il annoncé dans une déclaration à l'agence TAP.