Selim Baccar et François Brun ont présenté leur ouvrage La Tunisie sous-marine, résultat de trois années d'exploration du littoral tunisien Il s'agit d'un ouvrage dédié aux nombreuses richesses des fonds marins tunisiens qui témoignent des différents conflits historiques qui ont eu lieu au large des côtes tunisiennes. Un travail de longue haleine L'aventure de Selim Baccar et François Brun a débuté en 2011. Trois longues années de plongées afin de découvrir les richesses des fonds marins du littoral tunisien. Résultat : des photos tout simplement splendides qui témoignent de la diversité des fonds marins tunisiens en termes de faune et de flore, mais également d'épaves datant, surtout, de la Seconde Guerre mondiale. Entre les côtes de Tabarka, celles de Hammamet et de Djerba, les deux plongeurs se sont dit fascinés par les trésors cachés dans les fonds marins tunisiens, dont un en particulier. Il s'agit de l'épave d'un navire espagnol coulé lors de la deuxième Guerre mondiale. Une épave que les deux plongeurs ont eu le mérite de découvrir selon leurs dires. «Pour un plongeur, c'est l'apothéose de découvrir une épave où personne n'est allé auparavant», atteste Selim Baccar. Entre conditions climatiques pas toujours favorables et l'obligation d'avoir les autorisations nécessaires pour plonger, la réalisation de l'ouvrage Tunisie sous-marine n'a pas été une promenade de santé pour les deux plongeurs, mais le résultat de cette magnifique aventure leur a fait oublier toutes les difficultés. L'ouvrage, actuellement en vente dans les librairies tunisiennes coûte 69 dinars. Débordant de belles photos, il constitue un atout considérable pour le tourisme sous-marin. Un tourisme méconnu en Tunisie, mais qui prend de plus en plus de l'ampleur sous d'autres cieux. Quelques photos du livre sont actuellement exposées sur les grilles du parc «Essaâda» à La Marsa. Les amateurs peuvent s'y rendre jusqu'au 20 décembre pour apprécier les vestiges des fonds marins tunisiens. Une bureaucratie à réviser La réalisation de cet ouvrage a été l'occasion pour les deux plongeurs de découvrir une certaine bureaucratie. En effet, Selim Baccar a affirmé qu'il fallait passer par une dizaine de services pour avoir un nombre incalculable de licences afin de pouvoir plonger. Les autorités ont certes peur, et c'est légitime, des pillages des trésors des fonds marins tunisiens, mais une telle bureaucratie limite considérablement le nombre de plongeurs et réduit, par conséquent, les chances de faire de la plongée sous-marine un créneau touristique qui peut rapporter gros, surtout que les fonds marins tunisiens recèlent, comme l'ont bien souligné les deux plongeurs, des épaves non découvertes et de richesses en faune et en flore qui peuvent attirer les plongeurs.