Enfin, la composition de la Haute autorité indépendante de la communication audiviovisuelle est révélée. Nouri Lejmi, enseignant à l'Institut de presse et des sciences de l'information, en présidera les destinées. Il sera épaulé par les huit membres suivants : Mouna Ghariani, Raja Chaouachi, Radhia Saidi, Mohsen Riahi, Habib Belaid, Rachida Neifar, Riadh Ferjani et Hichem Senoussi. Le dévoilement des noms des membres de la Haica a été assuré lors d'une cérémonie qui s'est déroulée, hier après-midi, au palais de Carthage, sous la présidence de M. Moncef Marzouki, président de la République provisoire, en présence du Dr Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), alors qu'Ali Laârayedh, chef du gouvernement, longtemps attendu par les présents, n'a pas finalement rejoint le palais de Carthage. Les journalistes maîtres de leur profession «Aujourd'hui, au moment où le monde célèbre la Journée internationale de la liberté de la presse, il est significatif d'annoncer notre réussite à créer finalement la Haica au bout de plusieurs mois de concertations et de négociations qui n'étaient pas faciles. La Haica est enfin là et nous voulons qu'elle soit indépendante des tiraillements politiques et des intérêts de tout autre groupe de pression, qu'il soit économique ou politique», a notamment souligné le président de la République provisoire. «Ma conviction est que les journalistes sont les dépositaires de l'avenir de leur mission et que la durabilité du Printemps arabe est bien leur responsabilité et ils sauront l'assumer», ajoute-t-il. Marzouki a appelé à une presse citoyenne qui apportera le plus et qui reflète le paysage politique dans sa diversité, une presse qui résiste à toutes les pressions afin de préserver ce qu'elle a réussi à acquérir après plusieurs décennies de dictature et de mainmise : la liberté de dévoiler toutes les vérités. Nouri Lejmi, président de la Haica, a insisté sur les défis que la Haica aura à relever, dont en premier lieu la garantie de la liberté d'expression, la consécration du pluralisme médiatique, l'instauration de normes transparentes quant à l'attribution de chaînes radio et TV et la concrétisation du droit du citoyen à une information transparente et diversifiée.