Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé, hier, dans un communiqué, les actes de violence dont ont été victimes plusieurs journalistes de la part des forces de l'ordre, et ce, à l'occasion de leur mission de couverture des événements de Siliana. Le communiqué du Snjt évoque en particulier le cas de Abdesselem Semrani, dont la main a été brisée d'une pierre bien qu'il ait fait savoir à la police qu'il était journaliste. Le cas du correspondant de France 24 est également cité, ainsi que ceux de deux autres confrères, tous touchés soit par les tirs de grenaille, soit par les balles en caoutchouc. Le syndicat ajoute que trois consœurs ont été injuriées par la police dans des termes très orduriers et que l'une d'entre elles a dû se défendre contre une tentative de confiscation de son matériel photographique. Le Snjt impute au ministre de l'Intérieur la responsabilité de ces agressions et se dit prêt à prendre les mesures légales de nature à protéger les journalistes agressés et à faire payer leurs actes aux agresseurs.