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Proposition d'un asile politique en Russie contre un cessez-le-feu immédiat
Conférence internationale «Les amis de la Syrie»
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 02 - 2012

Le peuple syrien frère est, depuis des mois, la victime d'un massacre tragique, alors que la communauté internationale demeure dans l'inaction. Et le Congrès de Tunis «Les amis de la Syrie», présidé par la Tunisie, vise à sauver des millions de vies et une dignité humaine enterrée sous les décombres. C'est par ces propos que le président de la République provisoire Moncef Marzouki a ouvert son allocution, hier, à l'occasion des travaux de cette rencontre internationale sur la crise syrienne. En présence d'importantes personnalités politiques internationales, dont les ministres des Affaires étrangères tunisien Rafik Abdessalem, le Qatari M. Hamad Jassem Al Thani, le Turc Ahmet Davutoglu, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al Arabi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et son homologue anglais William Hague, il a souligné que les participants à ce Congrès se trouvent devant une responsabilité historique à l'égard d'un peuple atrocement réprimé et humilié par son propre gouvernement.
Débattant de la vision tunisienne quant aux issues susceptibles de mettre un terme à la crise syrienne, M. Marzouki observe que toutes les forces influentes dans le monde sont appelées à coordonner leurs efforts afin d'assister le peuple syrien par ces temps difficiles. Au fil de son intervention, il a appelé les parties concernées à éviter de se contenter d'une simple indignation morale pour faire des pas concrets sur la voie de la résolution d'une crise politique et humanitaire qui va grandissant. Tout comme le reste des pays arabes, la Tunisie opte, laisse-t-il entendre, pour une solution pacifique de la crise syrienne, attachée en cela à la souveraineté syrienne et à l'intérêt du peuple syrien frère. De ce point de vue, il propose de faire bénéficier le président syrien Bachar Al Assad d'une immunité et d'un asile politique en Russie, en contrepartie de la paix et de la cessation, dans les plus brefs délais, de la violence, de toute forme d'assassinat organisé et des violations récurrentes des droits humains.
M. Marzouki a également proposé l'ouverture d'accès sûrs au profit des organisations humanitaires internationales, dont le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge, afin de secourir les victimes de l'affrontement entre les forces armées et les manifestants, en leur acheminant les aides nécessaires en médicaments et en nourriture. Etre les amis de la Syrie passe, dit-il, par le fait de prendre en considération les revendications légitimes et de la majorité et de la minorité du peuple syrien. Dans ce sens, il exhorte la Ligue arabe, ainsi que M. Koffi Anan, émissaire des Nations Unies et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie, à multiplier les efforts dans le but d'épargner au peuple syrien les affres de la guerre civile.
«La Tunisie, indique-t-il, dénonce toute tentative visant à armer un côté ou un autre, et s'attache fermement à la résolution du drame syrien à travers une intervention arabe sous la tutelle de la Ligue arabe et des Nations Unies. L'on entend par là la mobilisation d'une force militaire arabe pour veiller au maintien de l'ordre et à la sécurité. D'ailleurs, nous avons choisi d'intituler cette initiative «L'opération Abdelkader». Un choix pas du tout fortuit, compte tenu de la symbolique historique, culturelle et humaine de la personnalité dont on parle».
En outre, le président Marzouki pense qu'être amis de la Syrie, c'est plutôt penser à l'après-révolution dans ce pays, affaibli par les déchirements, et ce, en œuvrant sérieusement à la mise en place d'une stratégie de relance et de reconstruction. «Notre expérience nous a appris qu'il est vraiment difficile de bâtir sur les ruines», s'exclame-t-il.
M. Hamad Ben Al Jassem, ministre des Affaires étrangères qatari et président de la Commission chargée de l'affaire syrienne au sein de la Ligue arabe, se joint, lui, au président Marzouki, soutenant les propositions tunisiennes: «Le régime syrien ne cesse d'ignorer la dénonciation internationale des crimes commis de façon répétée contre son peuple. Ce régime criminel est à la fois rassuré et renforcé par les vétos russe et chinois au Conseil de sécurité. Nous attendons que ces deux pays, qui ont boycotté ce Congrès, changent d'attitude et qu'ils se joignent au reste des forces et parties plaidant pour la justice, la liberté, la démocratie et les droits de l'Homme ».
C'est aussi dans ce sens qu'abonde M. Nabil Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, affirmant que sous la sage conduite de la Tunisie, terre de la première étincelle révolutionnaire dans le monde arabe, l'on s'attend à ce que ce congrès constitue un tournant dans la résolution des événements sanglants qui secouent ce pays arabe. «La Ligue arabe joint sa voix à celle de la Tunisie, réaffirmant son attachement à la préservation de la souveraineté syrienne et sa position constante, dénonçant toute intervention militaire qui ne ferait que ruiner davantage le pays et aggraver les blessures du peuple syrien. Nous exhortons le régime syrien à procéder à un cessez-le-feu immédiat et à autoriser la circulation libre des organisations humanitaires, des journalistes et des observateurs internationaux. La Ligue arabe œuvrera, de ce fait, à la constitution d'une force arabe chargée de maintenir la paix, afin de prémunir la Syrie contre les cupidités. Il est question d'une lutte contre la transformation de la Syrie en un terrain de combat entre les grandes puissances». Un avis partagé par le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, qui a généreusement loué le rôle primordial qu'a joué la Tunisie dans l'instauration d'une démocratie arabe qui promet tant.
Les décisions de la conférence
Clôturant les travaux de ce Congrès, M. Rafik Abdessalem a réitéré l'attachement des amis de la Syrie à la nécessité de préserver la souveraineté de la Syrie, appelant le Conseil national syrien à unifier ses rangs en composant avec les différentes oppositions syriennes. Le ministre des Affaires étrangères a également annoncé l'adoption par les amis de la Syrie de la création d'une force arabo-onusienne pour protéger la population syrienne contre les agressions quotidiennes dont elle est victime de la part de Bachar Al Assad. En outre, la conférence a décidé l'adoption de l'allocution du Dr Marzouki en tant que document-référence et l'ouverture d'accès devant les organisations humanitaires afin de secourir les victimes et les blessés, en leur acheminant les aides en matière de médicaments et de nourriture.
Les amis de la Syrie saluent, par ailleurs, la désignation par les Nations Unies et la Ligue arabe de M.Koffi Annan en tant qu'émissaire chargé du dossier syrien et s'attendent à ce qu'il coordonne avec toutes les forces influentes afin de parvenir à une transition pacifique, à la manière de l'exemple yéménite.
M. Abdessalem a, au demeurant, observé que les amis de la Syrie ont adopté l'interdiction de voyage des membres du régime syrien, le gel de leurs comptes à l'extérieur, le boycott des produits pétroliers syriens, l'arrêt des investissements dans l'infrastructure syrienne et les échanges financiers avec elle, la réduction des relations diplomatiques et l'interdiction de l'approvisionnement du gouvernement en armes. Il a, par ailleurs, fait remarquer que le Congrès de Tunis, auquel ont pris part plus de 60 pays ainsi que des représentants d'organisations onusiennes, de la Ligue arabe, de l'Union européenne, de l'Organisation de la cooppération islamique et du Conseil de la coopération du Golfe, constitue un premier pas positif sur la voie de la résolution de la crise syrienne, ajoutant que le Congrès prévu dans trois semaines en Turquie présentera une opportunité en vue d'une meilleure coordination dans le sens d'une solution définitive.
Répondant à une question portant sur la manifestation organisée devant l'hôtel dénonçant l'organisation par la Tunisie de ce Congrès, il a fait observer que la politique étrangère d'un pays se conçoit au niveau de son gouvernement officiel et non au niveau de l'opposition.
M.H.A.


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