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De la scène à l'écran
« La fuite » de Ghazi Zaghbani
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 01 - 2019

Passer de la scène à l'écran est une entreprise qui demande du cran, une bonne dose de courage et un esprit d'équipe infaillible ; et c'est bien le cas pour «La fuite», la toute dernière création de Ghazi Zaghbani, qui se joue à guichets fermés depuis déjà une année. D'après «La P …savante», de Hassen Mili.
Après une cinquantaine de représentations et un couronnement par le prix Najiba-Hamrouni pour la liberté d'expression du Snjt lors des dernières Journées théâtrales de Carthage, la pièce se transforme en film par les soins d'une équipe soudée et motivée.
«L'idée du film existait même avant la pièce et j'en avais déjà parlé avec Mohamed Grayaâ et Nadia Boussetta depuis le début de cette aventure», nous raconte Ghazi Zaghbani. «Le fait d'avoir travaillé cette œuvre depuis le début en ayant le film en tête nous a permis de prendre conscience des choses, des possibilités cinématographiques qui s'offrent à nous. Tout en maintenant le principe du huis clos comme décor principal, le cinéma m'a permis les ouvertures que je voulais. C'est comme si nous regardions par la fenêtre ce qui se passait à l'extérieur ; ce que le théâtre suggère, le cinéma le montre», explique-t-il.
Rappelons un peu le synopsis de la pièce : le lieu : une maison close. L'époque : indéterminée. Les personnages : une jolie femme légèrement vêtue et un homme barbu. C'est une mise à nu de deux personnages qu'en apparence tout oppose ; une prostituée et un extrémiste religieux. Cette rencontre, a priori improbable, se déroule dans l'intimité de la chambre de la prostituée où l'extrémiste religieux trouve refuge pour échapper aux policiers. Le temps d'une nuit, l'espace d'un huis clos incongru, deux personnages, deux corps, deux esprits vont se confronter verbalement. Débat d'idées, lutte des corps, et rencontre des âmes.
Quatre semaines de tournage ont suffi à toute l'équipe de tourner 80% de ce long métrage, les comédiens principaux ont bien les personnages dans le corps, la réplique devenue une seconde nature et le metteur en scène lui-même acteur couvait bien son scénario depuis un long moment.
Et quand, côté image et lumière, on fait équipe avec Mohamed Maghraoui, un de nos meilleurs directeurs photo, et que le décor choisi, un immeuble désaffecté du quartier Lafayette, offrent de belles perspectives pour ce huis clos, la mayonnaise ne peut que prendre.
D'autres personnages viennent s'ajouter à l'ensemble avec quelques séquences d'extérieur entre Porte de France, rue Zarkoun et Sidi Béchir.
Pour Ghazi, le changement d'optique donnera au spectateur encore plus le sentiment de l'immersion dans l'intimité de ce duo, la caméra, qui devient par moments subjective, permet une introspection dans l'âme des personnages. «C'est un parti pris de mise en scène pour ne perdre de vue aucun instant de ces 24 heures de la vie d'une fille de joie».
Le film, beaucoup plus que la pièce, s'alimente de l'intime et se nourrit de l'émotion et la proximité de la caméra non seulement fixe l'instant mais aussi explore la psychologie des personnages.
Financé à compte d'auteur, «La fuite» n'a, bien évidemment, pas bénéficié d'une quelconque aide ou subvention. Mais c'est une aventure en laquelle toute l'équipe croit et spécialement Ghazi Zaghbani, qui ne cache pas son penchant pour le cinéma. «Le cinéma m'a toujours attiré, nous avoue-t-il, et j'ai déjà un scénario prêt… L'adaptation du théâtre au cinéma me fascine, ces différentes manières d'écriture, de concevoir l'espace et le temps… ce que le théâtre condense, le cinéma développe, ce que la scène suggère, l'écran révèle ; pour moi, le théâtre joue avec le leurre, alors que le cinéma explore l'intime».
Il reste encore deux jours de tournage en extérieur et le film sera bouclé, «La fuite» sera prêt au mois d'avril, entretemps la pièce continue à se jouer à l'Artisto, pour ceux qui ne l'ont pas encore vue, ne ratez pas les prochaines dates : les 1er et 2 février.


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